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Le gouvernement cubain reconnaît qu'il ne progresse pas dans la lutte contre la criminalité.

Selon Manuel Marrero Cruz, les crimes et les illégalités augmentent car "on ne progresse pas dans l'identification et l'élimination des causes et conditions qui favorisent la prolifération de ces phénomènes".

Reunión del grupo de trabajo para la prevención y enfrentamiento a los delitos e ilegalidades © Presidencia de Cuba
Réunion du groupe de travail pour la prévention et la lutte contre les délits et les illégalités.Photo © Présidence de Cuba

Le gouvernement cubain a reconnu que sa politique de "main dure" et de confrontation avec la criminalité ne donne pas de résultats et que les "phénomènes" criminels se propagent dans la société.

Les autorités l'ont reconnu lors de la réunion du groupe de travail pour la prévention et la lutte contre les crimes et les illégalités, qui s’est tenue jeudi dans les salons du Palais de la Révolution.

Dirigée par le Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, la réunion a servi à analyser les résultats de la "confrontation" du mois d'avril. Selon le site web de la Présidence, le chef du gouvernement a déclaré que "on ne progresse pas dans l'identification et l'élimination des causes et des conditions favorisant la prolifération de ces phénomènes".

On n'obtient pas de confrontation administrative efficace dans les usines, les entrepôts, là où naissent, dans la plupart des cas, les problèmes. Les insatisfactions de la population persistent, ce qui montre que le travail est encore insuffisant. Il faut intensifier les actions, principalement préventives", a souligné le dirigeant.

La propre information officielle a mis l'accent sur la stratégie déficiente sous-jacente à la politique de "lutte contre les crimes et les illégalités" encouragée par le gouvernement du soi-disant "continuité" dirigé par Miguel Díaz-Canel.

"Il y a bel et bien des affrontements", a constaté Marrero Cruz, mais les crimes et irrégularités se multiplient plutôt que de diminuer. Et cela, selon le Premier ministre et défenseur de la « main de fer » et de la lutte contre les « laxismes », est dû au fait que le gouvernement de Díaz-Canel n'a pas réussi à identifier les "causes et conditions" favorisant les comportements criminels dans le pays.

Ne connaissant pas les causes de la prolifération des crimes et des illégalités, l'exécutif de Díaz-Canel n'agit pas efficacement pour éradiquer ces comportements qui persistent malgré les efforts de l'État pour les pourchasser et les punir, parfois même de manière "exemplaire".

Lors de la réunion, il a également été admis que des "comportements évasifs qui doivent être identifiés et affrontés" persistent dans la collecte des impôts. Cependant, la directrice du Bureau national de l'administration fiscale (ONAT), Mary Blanca Ortega Barredo, a informé qu'à la fin du mois d'avril, le montant des recettes fiscales a progressé par rapport à la même période de l'année précédente.

Au cours des quatre premiers mois de 2024, les inspecteurs de l'ONAT ont effectué environ 9 300 actions de contrôle fiscal qui ont détecté des arriérés d'un montant supérieur à 336 millions de pesos.

Pendant l'année 2023 et jusqu'à présent, 194 rapports de plaintes pour fraude fiscale ont été présentés. Plusieurs de ces dossiers ont sanctionné les infractions fiscales en retirant l'autorisation d'exercer l'activité et en procédant à des fermetures temporaires et définitives d'établissements (les informations officielles n'ont pas précisé le nombre de sanctions de ce type imposées aux fraudeurs).

L'impact de l'inflation sur la formation des prix, la pénurie généralisée, la dollarisation de l'économie et la consolidation d'un marché informel des changes, l'inegalité croissante, l'augmentation de la pauvreté et le sentiment d'abandon et de désespoir d'une population constatant comment le régime et ses politiques les excluent de plus en plus de la redistribution de la richesse nationale, et supprime des "subventions injustifiées et des gratuités excessives", tout en intensifiant les coupures d'électricité et la répression, façonnent le "terrain favorable" à des comportements délictueux parmi les Cubains.

Les "causes" sont visibles : le système politique du régime totalitaire cubain entrave les réformes et la possibilité d'un changement de plus en plus nécessaire dans un pays qui, sans droits de l'homme ni véritables libertés politiques et civiles, voit l'émergence d'une "oligarchie" à la russe qui s'approprie la richesse nationale et exclut des couches de plus en plus larges de la société, laissant des millions de Cubains marginalisés, désespérés et à la merci de leur capacité à survivre.

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