Les intellectuels cubains Jorge Fernández Era et Alina Bárbara López Hernández sont à nouveau victimes du harcèlement de la Sécurité de l'État (SE), après avoir été arrêtés, indistinctement, par cet organe répressif, ce dimanche, selon des informations diffusées sur les réseaux sociaux.
L'écrivain Jorge Fernández Era est porté disparu après avoir été arrêté dans la matinée de ce dimanche par la Sécurité de l'État et des agents de la Police Nationale Révolutionnaire, à la sortie de son domicile à La Havane. L'arrestation a eu lieu après qu'il a annoncé sur Facebook qu'il organiserait le 18 août une manifestation pacifique devant le monument de José Martí, au Parc Central, a rapporté le média indépendant La Hora de Cuba.
Pendant que l'académique Alina Bárbara a été arrêtée après avoir manifesté devant le siège du Parti Provincial de Matanzas en solidarité avec Fernández Era, elle se trouve à la Station de Police de La Playa, dans cette ville, ont indiqué depuis le profil de l'intellectuelle sur Facebook.
Bien qu'ils n'aient pas pu confirmer les causes de l'arrestation d'Alina Bárbara, des membres de sa famille ont évoqué une "violation de sa détention à domicile".
Des heures avant de se manifester, l'academic avait indiqué sur son profil qu'elle avait contacté Laideliz Herrera Laza, l'épouse de Jorge Fernández Era, et “à cette heure, elle ne sait même pas où ils le détiennent car il est évident qu'on ne lui a pas permis de passer un appel pour la rassurer.”
De plus, il avait averti que "si on ne le lâche pas dans une heure, je vais me coucher à l'entrée du siège du Comité Provincial du Parti de Matanzas, qui dit-on est celui qui oriente et qui est au-dessus de la société et de l'État".
Le laboratoire de pensée civique CubaXCuba a condamné la criminalisation du dissentiment et la “violation des droits constitutionnels à la manifestation pacifique d'Alina et Jorge, commise par l'État cubain et ses forces répressives”.
De la même manière, ils ont exigé “la libération immédiate des deux intellectuels, harcelés par la Sécurité de l'État en violation ouverte même de la propre législation cubaine.”
Les 18 de chaque mois, l'intellectuelle, aux côtés d'autres activistes cubains, se manifestait pacifiquement. Elle le faisait depuis le 18 mars 2023 au Parc de la Liberté de Matanzas, pour protester contre la situation répressive que connaît Cuba.
Il a choisi cette date en hommage à la Protestation des Treize, qui a eu lieu le 18 mars 1923, et au cours de laquelle un nombre égal d'intellectuels jeunes cubains se sont manifestés contre la corruption gouvernementale du gouvernement de l'île.
Cependant, le régime cubain a mal perçu cette manifestation et a cherché, par tous les moyens, à l'empêcher, y compris en recourant à la répression contre les manifestants.
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