Le gouvernement du Brésil a restreint l'entrée aux migrants dans le pays qui ne disposent pas du visa requis ou d'un billet d'avion vers un pays de destination, car dans le géant sud-américain, aucun visa de transit aéroportuaire n'est exigé, afin d'arrêter l'arrivée de personnes cherchant refuge.
La mesure, qui est entrée en vigueur le lundi 26 août dernier, a été annoncée par TV Globo, qui a eu accès exclusif à un rapport de la Police fédérale.
Dans le document, il est expliqué que le Brésil a été récemment accusé d'être une route pour les organisations criminelles liées à la traite des êtres humains.
Jean Uema, le secrétaire national à la Justice, a expliqué que toute personne demandant l'asile au Brésil devra prouver qu'elle est persécutée dans son pays d'origine pour être autorisée à entrer sur le territoire national.
Selon le fonctionnaire, l'inadmission est un mécanisme prévu par la loi sur l'immigration brésilienne, sans enfreindre les garanties internationales auxquelles le Brésil a adhéré en matière de refuge.
Ce qui est dicté à partir de ce lundi par le ministère de la Justice et de la Sécurité publique établit que :
- Les immigrants qui ont acheté un billet pour un autre pays sûr, mais qui ont fait escale au Brésil en raison de la connexion, devront continuer leur voyage.
- Les autorités brésiliennes comprennent que si l'immigrant a acheté un billet pour un autre pays, il n'a pas l'intention de rester par le biais de l'asile.
Ils signalent comme important que cette mesure ne s'appliquera qu'aux immigrants arrivant de pays où le Brésil exige un visa. Elle ne s'appliquera pas aux pays où le Brésil ne nécessite pas de visa.
Les statistiques montrent que la plupart des personnes demandant refuge au Brésil proviennent d'Asie du Sud-Est et de pays du continent africain, dans le but d'entrer illégalement aux États-Unis et au Canada.
En tout, 70 % des demandes d'asile proviennent de citoyens du Népal, du Vietnam et de l'Inde.
De plus, un document auquel l'agence AP a eu accès affirme que la police fédérale du Brésil a reçu 9 082 demandes d'asile jusqu'au 15 juillet de cette année. Ce chiffre dépasse le total de 2023 et est le plus élevé en une décennie, selon les données.
Néanmoins, toutes les demandes ne restent pas actives dans le Système National d’Enregistrement des Migrations. À l'heure actuelle, seules 117 demandes restent actives, soit 1,41 %. La plupart ont déjà quitté le pays ou sont en situation irrégulière.
Jusqu'à lundi, au Brésil, la loi sur l'immigration était plus favorable aux demandeurs d'asile. En faisant une demande, les immigrants acquéraient un statut qui leur permettait d'accéder au travail, à la santé et à d'autres droits pendant que leurs demandes étaient évaluées par les autorités compétentes, un processus qui pouvait prendre des années, mais qui ne laissait pas les réfugiés sans soutien.
Cela, comme le caractère économique, légal et pragmatique, le rend également attrayant pour les Cubains qui décident de quitter l'île face à la crise économique qui sévit.
Les voies d'entrée au Brésil pour les Cubains sont multiples, bien que l'une des plus courantes soit à travers le pays voisin, la Guyane.
Une Cubaine, qui a récemment effectué la traversée avec sa sœur enceinte, sa fille, sa mère et son père, a partagé des images du voyage qu'elle a réalisé avec une figurine en bois de la Virgen de la Caridad del Cobre.
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