Le président du Salvador, Nayib Bukele, a positionné son pays comme un endroit avec des changements drastiques en matière de sécurité, lors de son intervention à la 79e Assemblée générale des Nations unies, où il en a profité pour le qualifier de "refuge" face à l'insécurité qui règne dans le monde.
« Certains disent que nous avons emprisonné des milliers de personnes, mais la réalité est que nous en avons libéré des millions », a défendu le président centraméricain sa stratégie de sécurité.
Bukele a assuré que “aujourd'hui, le monde regarde l'exemple du Salvador et se demande comment un pays peut se relever si rapidement ?, mais peut-être devraient-ils se poser une question différente, comment le reste du monde s'effondre si rapidement ?”.
« Alors qu'El Salvador est devenu plus sûr, le monde est devenu plus incertain », a affirmé lors de la plénière importante.
Bukele a remporté les élections au Salvador qui se sont tenues le mois dernier de février, garantissant ainsi un deuxième mandat jusqu'au 1er juin 2029.
L'ancien maire et homme d'affaires de 42 ans, qui fonde sa popularité sur ses mesures contre la violence des gangs et sur la réduction de la délinquance et du crime dans les communautés, est le premier président salvadorien à être réélu depuis l'instauration de la démocratie dans le pays.
Après plus de quatre ans au pouvoir, dont les deux derniers sous un régime d'exception où les garanties constitutionnelles ont été suspendues, sa guerre contre les redoutées maras a laissé plus de 75 000 personnes en prison, tandis que le nombre de meurtres dans les rues a chuté de manière spectaculaire.
D'autre part, il est estimé que parmi ce total, plusieurs milliers de personnes ont été emprisonnées injustement, jugées sans aucune garantie procédurale, avec des dénonciations de mauvais traitements, de tortures, de disparitions et de morts documentées par des organisations telles que Human Rights Watch.
Intervention complète de Nayib Bukele à l'ONU :
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