La santé à Cuba au bord de l'effondrement tandis que le petit-fils de Fidel Castro plaide pour promouvoir la nanotechnologie

Le petit-fils de Fidel Castro promeut l'utilisation de la nanotechnologie et de l'intelligence artificielle dans le domaine médical, tandis que le système de santé cubain traverse sa pire crise, en manque de fournitures de base.

Fidel Antonio Castro Smirnov © Facebook Hospital Dr. Antonio Luaces Iraola
Fidel Antonio Castro SmirnovPhoto © Facebook Hôpital Dr. Antonio Luaces Iraola

Fidel Antonio Castro Smirnov, petit-fils du défunt Fidel Castro, a lancé cet appel ce week-end à promouvoir une "révolution médicale" à Cuba.

Lors de la clôture de la I Convention Scientifique de la Santé, de la Société et du Développement Durable, Castro a donné une conférence magistrale intitulée "Nanotechnologie et Sciences Nucléaires dans la médecine du futur".

L'événement s'est tenu à l'Hôpital Provincial Général Enseignant "Dr. Antonio Luaces Iraola", à Ciego de Ávila. L'académicien a souligné la nécessité pour Cuba de s'intégrer à ce qu'il appelle la Médecine P4 (prédictive, préventive, personnalisée et participative).

Hôpital Facebook "Dr. Antonio Luaces Iraola"

Castro Smirnov a exhorté les scientifiques cubains à intensifier leurs recherches sur l'intelligence artificielle, l'apprentissage automatique et la nanotechnologie, afin de défendre la souveraineté en matière de recherche par la création de brevets et de produits propres, permettant ainsi au gouvernement de générer des revenus pour l'économie nationale.

Ses déclarations sont en contradiction avec la réalité du Système de Santé Publique de Cuba, qui traverse l'une des pires crises de son histoire.

Alors que Castro Smirnov plaide pour des technologies de pointe, les hôpitaux du pays manquent de ressources essentielles telles que des médicaments, des gants, des pansements et des matériels stérilisés.

Cette pénurie de fournitures met en péril tant la vie des patients que celle des professionnels du secteur, qui doivent travailler dans des conditions précaires et avec des matériaux recyclés, s'exposant ainsi à des infections graves.

À Cuba, les malades doivent apporter à l'hôpital jusqu'aux fils de suture pour leurs opérations. Les conditions sont si précaires que les médecins abandonnent leurs postes, incapables d'offrir des services de qualité et se sentant débordés par la situation.

Dans un pays où la santé publique est au bord de l'effondrement et où des maladies curables entraînent des pertes humaines, les aspirations en matière d'innovation technologique sont déconnectées des besoins immédiats d'une population qui lutte pour sa survie.

Le régime insiste pour projeter une image de Cuba en tant que « puissance médicale », mais la réalité montre un système de santé au bord du collapse, sans conditions minimales pour garantir les soins médicaux de base.

Le discours de Castro Smirnov a été cité par ACN et reflète un écart significatif entre les objectifs futuristes promus par les élites scientifiques et politiques cubaines, et la vie quotidienne de millions de citoyens qui subissent les conséquences d'un système en crise.

La véritable "révolution médicale" dont le pays a besoin pourrait ne pas résider dans des concepts avancés et des rêves d'utilisation de la nanotechnologie financés par des fonds publics, mais plutôt dans la résolution des carences fondamentales qui nuisent aujourd'hui à la qualité de vie des Cubains, qui n'ont même pas d'aspirine dans les pharmacies.

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