Le plan de Trump pour des déportations massives inclut la suspension des visas pour certains pays

Parmi les pays les plus touchés pourraient figurer Cuba, le Nicaragua, le Venezuela, la Chine, la Russie et l'Inde, des nations qui ont historiquement montré une résistance à accepter les déportés des États-Unis.

Donald Trump (Imagen de referencia) © Flickr/Gage Skidmore
Donald Trump (Image de référence)Photo © Flickr/Gage Skidmore

Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a annoncé qu'il utilisera tous les moyens légaux à sa disposition pour réaliser ce qui promet d'être la plus grande déportation de l'histoire du pays.

Parmi ces mesures, il convient de souligner la possible suppression des visas pour les pays qui n'acceptent pas de recevoir leurs citoyens expulsés, une stratégie qui pourrait modifier de manière significative la politique migratoire et les relations diplomatiques internationales.

Loi sur l'immigration comme outil de pression

Trump envisage de se prévaloir de la section 243 (d) de la Loi sur l'immigration et la nationalité (INA), qui permet au gouvernement de suspendre l'émission de visas pour les citoyens de pays qui "nient ou retardent injustement" l'acceptation de déportés.

Selon cette section, le Secrétaire d'État serait habilité à ordonner aux agents consulaires d'interrompre la délivrance des visas, y compris ceux des immigrants et des non-immigrants.

Le document Projet 2025, qui rassemble les politiques ultraconservatrices susceptibles de guider la prochaine administration, soutient cette stratégie et précise comment mettre en œuvre la loi pour garantir la coopération internationale.

« L'application stricte de cette loi démontrera une rigueur jusqu'à présent inexprimée quant au fait que d'autres nations doivent respecter les lois sur l'immigration américaines », indique le texte.

Impact sur les visas et les pays concernés

La stratégie pourrait avoir des conséquences draconiennes, étant donné que les États-Unis ont délivré un record de 11,5 millions de visas au cours de l'exercice fiscal 2024, un chiffre qui comprend les visas d'immigrants (pour la résidence permanente) et les visas de non-immigrants (tourisme, travail temporaire, étudiants, entre autres).

Parmi les pays les plus touchés pourraient se trouver Cuba, le Nicaragua, le Venezuela, la Chine, la Russie et l'Inde, des nations qui ont historiquement montré une résistance à accepter des déportés des États-Unis.

Dans certains cas, comme celui de Cuba, la coopération est limitée : bien qu'il existe des accords migratoires, le régime cubain contrôle la quantité et les conditions des expulsions.

Depuis avril 2023, il n'y a qu'un vol de déportation par mois, ce qui a conduit à la rapatriation de moins de mille personnes au total en plus d'un an et demi.

D'autres tactiques de pression

L'annulation des visas n'est pas le seul outil de pression envisagé par Trump.

Lors de sa première présidence, il a utilisé des tarifs douaniers pour exercer une pression sur le Mexique et le Canada concernant des questions d'immigration, une tactique qui pourrait réapparaître dans cette nouvelle phase.

De plus, le président élu a insinué l'utilisation de mesures extrêmes, telles que la construction de centres de détention, des opérations de grande envergure dans les lieux de travail et le déploiement de forces militaires à la frontière.

Chiffres records d'émission de visas

Le système de visas des États-Unis a connu une croissance constante ces dernières années. Au cours de l'exercice fiscal 2024, 11,5 millions de visas ont été traités, dépassant les 11 millions de l'exercice fiscal 2023.

Cette augmentation est d’autant plus remarquable lorsqu’on la compare aux 8,7 millions de visas traités en 2022, aux 6,7 millions en 2021 et aux 4,9 millions en 2020.

Ces données reflètent une tendance à la hausse dans l'émission de visas, marquant une reprise significative après les années les plus critiques de la pandémie.

Parmi les pays avec le plus grand nombre de visas délivrés, on trouve le Mexique, l'Inde, le Brésil, la Colombie et la Chine, en soulignant que deux d'entre eux - l'Inde et la Chine - se sont montrés réticents à accepter les déportations.

Un panorama d'incertitude

La mise en œuvre de ces mesures pourrait modifier la dynamique internationale en matière de migration.

Tom Homan, futur responsable des expulsions sous l'administration Trump, a reconnu les difficultés du processus.

« Nous ne pouvons pas simplement les mettre dans un avion... il y a un processus que nous devons suivre », a-t-il déclaré.

Avec cette stratégie, Trump ne cherche pas seulement à tenir sa promesse de campagne de déporter 11 millions de personnes, mais également à exercer une pression diplomatique par le biais du contrôle migratoire, positionnant les États-Unis comme un acteur plus rigide dans la politique internationale des visas.

Cependant, il reste à voir comment les pays concernés réagiront à ces mesures, qui pourraient redéfinir les relations bilatérales dans les années à venir.

Questions fréquentes sur le plan de déportations massives de Donald Trump

Quelles mesures Donald Trump envisage-t-il dans son plan de déportations massives ?

Donald Trump a annoncé un plan qui inclut l'annulation de visas pour les pays qui ne coopèrent pas à l'acceptation de leurs citoyens déportés, l'utilisation de droits de douane comme outil de pression, la construction de centres de détention et des raids massifs dans les lieux de travail. Le plan prévoit également le déploiement de forces militaires à la frontière.

Quels pays pourraient être les plus touchés par la suspension des visas ?

Parmi les pays les plus touchés, on peut retrouver Cuba, le Nicaragua, le Venezuela, la Chine, la Russie et l'Inde, en raison de leur résistance historique à accepter les déportés des États-Unis. En particulier, Cuba se heurte à des limitations en matière de coopération, avec seulement un vol de déportation par mois depuis avril 2023.

Quel impact la suppression du parol humanitaire pourrait-elle avoir sur les immigrants ?

L'élimination du programme de parole humanitaire affecterait les immigrants de pays tels que Cuba, Haïti, Venezuela et Nicaragua, qui sont arrivés légalement aux États-Unis dans le cadre de ce programme. Ils pourraient être éligibles à la déportation s'ils n'ont pas régularisé leur statut par le biais de l'asile ou d'autres moyens.

Que disent les sondages sur l'opinion publique concernant le plan de Trump ?

Selon un sondage de Reuters/Ipsos, l'immigration est perçue comme le principal défi pour Trump, 25 % des personnes interrogées soulignant son importance. 82 % estiment probable que Trump mette en œuvre des expulsions massives, révélant une forte division entre démocrates et républicains sur la question.

Quelles sont les implications internationales de ce plan de déportations ?

Le plan de déportations massives pourrait perturber significativement les relations diplomatiques avec les pays concernés. La stratégie de pression par le biais du contrôle migratoire vise à positionner les États-Unis comme un acteur plus rigide dans la politique internationale des visas.

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