Le régime tente de transmettre un sentiment de calme avec des photos de rues désertes à Santiago de Cuba

La machinerie de propagande du régime castriste cherche à "édulcorer" le mécontentement à Santiago de Cuba en publiant des images de rues désertes, alors que ce dimanche, la population est descendue dans la rue.

Una jornada de protestas se vivió este domingo en Santiago de Cuba © Capturas de Facebook
Une journée de manifestations a eu lieu ce dimanche à Santiago de Cuba.Photo © Captures de Facebook

Alors que le peuple de Santiago de Cuba protestait dans les rues en demandant "nourriture et électricité" ainsi que "Patrie et Vie", le régime castriste a mobilisé son "armée numérique" pour donner au monde une image d'apparent calme.

Les profils d'entreprises publiques, de dirigeants, de journalistes officiels et même de professionnels d'autres secteurs constituent cette grande "ruche d'abeilles", comme on les appelle, dont l'activité sur les réseaux sociaux s'active à l'appel des agents de la Sécurité de l'État.

Ceci est la réalité de calme apparent que présente le régime. Captura : X/@Moya_Egmo

Des images de rues désertes ou presque vides sont le discours par lequel le gouvernement cherche à prouver qu'il est impossible qu'il se passe quoi que ce soit dans les rues de Santiago de Cuba.

L'ancien espion cubain Gerardo Hernández Nordelo, sur son compte sur le réseau social X, a partagé une image montrant le calme qui régnait dans la ville, en particulier dans la rue qu'il a appelée "carretera del Morro", où des manifestations ont eu lieu en début d'après-midi ce dimanche.

L'ancien espion cubain présente l'environnement du PCC comme s'il s'agissait de la zone des manifestations. Capture : X/@GHNordelo5

Hernández, totalement inconscient, a publié une photo de l'avenue Garzón, devant le siège du PCC dans la ville, comme s'il s'agissait de la zone des manifestations.

La zone où se situe habituellement le bâtiment du parti est fortement surveillée par des agents de sécurité, des policiers et, pas infrequently, des membres de l’armée, notamment les fameux bérets rouges ou bérets noirs.

Dans un écrit manifestement hâtif, car l'ordre de combat "était donné", une journaliste de la province a publié que Beatriz Johnson, principale dirigeante du territoire, s'est "pardonnée" sur le site des manifestations.

Publication d'une journaliste de Santiago. Capture : X/@AngelaSantiest9

De nombreuses images actuellement publiées d'une "Santiago de Cuba en totale tranquillité" correspondent aux zones les plus centrales de la ville, des endroits qui sont fortement protégés par la police.

Les manifestations de ce dimanche ont eu lieu dans l'un des nombreux quartiers de Santiago "priorisés en coupures de courant", où les coupures d'électricité dépassent les 12 heures par jour, loin des zones où l'"armée numérique" affiche paix et tranquillité.

Rues vides dans une tranquillité apparente. Capture : X/@DaminayLuis
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