Les présumés auteurs d'un crime qui a choqué la population de Camagüey en février de l'année dernière ont été inculpés et le parquet a demandé des peines de 30 ans de prison et de réclusion à perpétuité pour le meurtre d'un homme afin de lui voler son tricycle électrique.
En résultat du travail conjoint des forces du ministère de l'Intérieur (MININT), il a été possible d'élucider et d'arrêter deux individus âgés de 23 et 31 ans. Le rapport du Journal télévisé national (NTV) n'a pas révélé l'identité de la victime ni la date à laquelle les faits se sont produits.
Selon la description du crime fournie par le média officiel, il est présumé qu'il s'agit du meurtre de Yudel López Álvarez, un Cubain de 41 ans, qui a été tué en février 2023 puis démembré pour lui voler un tricycle électrique dans la province de Camagüey.
Deux individus ont décidé d'obtenir des profits économiques de manière illicite en soustrayant un véhicule à moteur pour le vendre et réaliser des gains importants. Pour concrétiser leur plan, les deux accusés ont contacté la victime sur le marché agroalimentaire de Hatibonico," a expliqué le rapport.
López Álvarez, conducteur d'un tricycle électrique bleu de la marque Minerva, appartenant à l'entreprise provinciale d'assurance, a accepté de transporter les suspects jusqu'à leur domicile en échange d'un paiement pour ses services. Selon la version initiale fournie par un proche au média indépendant "Diario de Cuba", López Álvarez a été intercepté par deux hommes en sortant de son lieu de travail en tricycle, et ceux-ci l'ont poignardé jusqu'à ce qu'il perde connaissance.
Ensuite, selon ce que le membre de la famille a raconté, la victime a été démembrée et ses restes jetés dans une rivière dans un sac contenant des objets lourds. Cette version a été confirmée ce lundi par le média officiel, qui a précisé que le cadavre de López Álvarez a été jeté à l'endroit connu sous le nom de "Puente Estrecho, situé au kilomètre 4 de la route de Vertientes, à Isabel Hortensia, dans la municipalité de Camagüey".
Selon le rapport du média officiel, au cours de l'enquête, il a été possible d'identifier deux personnes qui vendaient un tricycle présentant des caractéristiques similaires à celles décrites dans le délit. Selon le témoignage d'un membre de la famille donné à un média indépendant mentionné, les proches ont publié une photo du disparu sur les réseaux sociaux, où apparaissait López Álvarez avec son tricycle électrique.
"Then a person from the Vertientes municipality commented that this vehicle was offered to them for sale, and we reported it to the Vertientes Police, who set up an operation and captured the main suspects, who confessed to the modus operandi," the family member explained to Diario de Cuba.
Cette version proposée il y a 16 mois ne correspond pas à celle exposée par le lieutenant-colonel Yosbel Miranda Infante, chef de l'Unité provinciale d'enquête criminelle, qui a expliqué à NTV que l'identification des suspects a été obtenue après le signalement de la "disparition" de López Álvarez par sa famille.
Selon l'explication du fonctionnaire du MININT, dans cette dénonciation, le véhicule que conduisait la victime au moment de sa disparition a été décrit, ce qui "coïncidait" avec celui que deux personnes essayaient de vendre dans la municipalité de Vertientes.
La version officielle n'a pas mentionné l'initiative de la famille de publier sur les réseaux sociaux, à travers lesquels une personne "a commenté que ce véhicule lui avait été offert à la vente", ce qui a conduit les membres de la famille à informer "la police de Vertientes" à ce sujet.
Les faits ont récemment été jugés à la Première Chambre pénale du Tribunal provincial populaire de Camagüey (Affaire 125/2023) et constituent un crime de meurtre, pour lequel le Parquet a requis des peines d'emprisonnement à perpétuité et de 30 ans d'emprisonnement pour les accusés, actuellement en détention provisoire.
Le reportage de NTV a montré des images reconstruites du "processus d'enquête", qu'ils ont considéré comme réussi en raison de la rapidité (36 heures) avec laquelle ils ont réussi à arrêter les suspects.
En ligne avec les informations publiées récemment par la presse officielle du régime cubain, qui cherchent à laver l'image d'inefficacité de la Police Nationale Révolutionnaire (PNR), le reportage a repris tout le prétendu déploiement policier qui a conduit à l'identification et à l'arrestation des suspects. Il n'a à aucun moment mentionné que, selon la version initiale de la famille, ces actions ont été rendues possibles après la publication de la plainte par la famille de la victime sur les réseaux sociaux.
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