Mère cubaine d'un enfant autiste demande de l'aide depuis 4 ans pour réparer le toit de sa maison.

Danay Aguilar est la mère d'un enfant atteint du Trouble du Spectre de l'Autisme (TSA), qui souffre également d'encéphalopathie chronique, d'épilepsie, du syndrome de Landau Kleffner, d'asthme chronique, d'allergies et de thrombocytopénie. Il y a trois ans, elle a demandé aux autorités de la communauté de Batalla de las Guásimas et de la municipalité de Vertientes, à Camagüey, trois sacs de ciment pour réparer le toit de sa maison, un quatrième et dernier étage d'un immeuble, dans le but de corriger les fuites qu'elle avait alors. Ils ne lui ont jamais répondu.

Le problème est qu'aujourd'hui la situation s'est aggravée et ce n'est plus seulement qu'il pleut plus à l'intérieur qu'à l'extérieur de la maison, mais les prises électriques se mouillent avec la pluie et l'enfant autiste ne comprend pas pourquoi sa maman ne peut pas allumer les appareils électriques pour qu'il puisse écouter la musique qui le calme tant.

Quand il pleut, Danay Aguilar raconte qu'elle doit déplacer les casseroles électriques et tous les appareils électroménagers d'une pièce à une autre à la recherche d'un coin de la maison où ils ne se mouilleront pas.

Fatiguée que les autorités locales et le Pouvoir Populaire ignorent son cas, Danay Aguilar a porté plainte sur les réseaux sociaux et également sur CiberCuba bien qu'elle craigne que cela entraîne des conséquences et que, loin de recevoir l'aide dont elle a besoin, on lui retire même celles qu'elle reçoit.

Personne, explique cette jeune mère qui vit à son tour avec sa mère septuagénaire, dans ce petit village de Camagüey, n'est passé par leur maison ces jours-ci, après les fortes pluies qu'ils ont eues, pour demander comment va l'enfant ou comment ils ont passé les averses.

Sa situation est extrême, ajoute-t-elle, car l'enfant a besoin de nombreux médicaments qui, lorsqu'ils manquent en pharmacie, elle doit payer avec son salaire de 2 600 pesos, au prix du marché. Avec cet argent, elle doit voyager sur 50 kilomètres pour emmener son enfant à l'hôpital, en plus de subvenir à tous les besoins alimentaires de base. Réparer le toit de sa maison est un investissement qu'elle ne peut pas se permettre si elle ne reçoit pas une aide sociale qu'elle aurait dû avoir depuis quatre ans.