Cinq activistes reçoivent des peines allant jusqu'à sept ans de prison pour s'être manifestés à Cuba.

Les accusés ont été sanctionnés pour un délit de prétendue propagande contre l'ordre constitutionnel, lors d'un procès qui s'est tenu le 20 juin dernier au Tribunal provincial de La Havane.

Presos políticos durante manifestación en febrero de 2023 © Facebook/Vladimir Calderón
Détenus politiques lors d'une manifestation en février 2023.Photo © Facebook/Vladimir Calderón

Cinq activistes cubains ont été condamnés à des peines de prison allant jusqu'à sept ans pour s'être manifestés sur l'île en février 2023, selon les informations de l'organisation non gouvernementale (ONG) Prisoners Defenders.

Dans une publication sur Facebook, l'ONG dénonce les actions du régime cubain visant à emprisonner ceux qui s'opposent à ses politiques.

Dans ce cas, les accusés ont été condamnés pour un délit présumé de propagande contre l'ordre constitutionnel, lors d'un procès tenu le 20 juin dernier au Tribunal provincial de La Havane.

Leurs noms sont : William Cepero García et Jesús Alfredo Pérez Rivas, condamnés à cinq ans de prison ; Josiel Guía Piloto et Lázaro Romero Piloto, à sept ans, tandis qu'Alain Yosvani Cruz Suescum s'est vu infliger cinq ans de travaux correctionnels sans emprisonnement.

L'incident pour lequel ces activistes ont été condamnés a eu lieu en février 2023, lorsque le prisonnier politique cubain Josiel Guia Piloto s'est cousu la bouche en signe de protestation contre le harcèlement policier qu'il subissait, étant assiégé chez lui et menacé par les agents de la Sécurité de l'État.

Son oncle, Lázaro Romero Piloto, a été celui qui lui a cousu la bouche, tandis que William Cepero a filmé l'action et l'a mise en ligne sur les réseaux sociaux.

Ensuite, les cinq ont confectionné des pancartes et sont sortis dans la rue avec des messages disant "Cuba État en faillite", "Díaz-Canel assassin" et "Patria y vida".

Le verdict du tribunal cubain disqualifie ces actes en tant que planification de protestation avec des affiches contenant du "contenu anticonstitutionnel, contre-révolutionnaire, dans le but de susciter chez le reste de la population la haine et le rejet du système de gouvernement socialiste inscrit et approuvé dans la Constitution de la République de Cuba".

Les cinq hommes ont été arrêtés et interrogés sans la présence de leurs avocats le lendemain.

Au mois de mai, le régime cubain a enregistré un total de 1 113 prisonniers politiques, selon le dernier rapport de Prisoners Defenders.

Ce mois-ci a été marqué par la répression contre les manifestants pacifiques, l'opération répressive à grande échelle contre les journalistes indépendants, la torture des détenus souffrant de problèmes psychiatriques et le refus de prestations carcérales pour les prisonniers politiques qui y ont droit à Cuba", a déclaré l'ONG dans son document.

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