Le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l'ONU a exigé la libération immédiate de 17 personnes condamnées pour les manifestations du 11 juillet 2021 à Cuba, après avoir considéré que leurs détentions étaient "arbitraires" et contrevenaient à la Déclaration universelle des droits de l'homme.
Lors de sa 99e session en mars et récemment publiée, le groupe de travail, composé de cinq experts indépendants, a également demandé d'accorder à ces 17 personnes "le droit effectif d'obtenir une indemnisation et d'autres formes de réparation".
Bien que leurs recommandations ne soient pas contraignantes, elles ont un poids moral et politique important, a souligné l'agence EFE.
Les condamnés sont Ángel Serrano, Carlos Paul Michelena, Denis Ojeda, Felipe Almirall, Fredy Beirut, Katia Beirut, Luis Frómeta, Odet Hernández, Oscar Luis Ortiz, Reynier Reinosa, Robert Orlando Cairo, Roberto Pérez, Rolando Vázquez, Walnier Luis Aguilar (avec handicap certifié), Wilmer Moreno, Yerandis Rillos et Yoandry Reinier Sayu.
Tous ont été arrêtés entre le 12 et le 24 juillet 2021 pour avoir participé aux manifestations anti-gouvernementales qui ont débuté à San Antonio de los Baños et se sont étendues à travers tout le pays.
Le groupe de travail de l'ONU, présidé par le juriste néo-zélandais Matthew Gillett, a conclu que les arrestations étaient motivées par des raisons discriminatoires en raison de leurs opinions politiques.
Le rapport du groupe de travail a également signalé plusieurs irrégularités dans le processus judiciaire, telles que l'absence de mandats d'arrêt, le manque de contrôle judiciaire lors de la détention initiale, et le fait que les policiers et les procureurs ont assumé des rôles de juges.
Les 17 prisonniers ont été condamnés à des peines de 15 à 26 ans de prison, réduites par la suite à des peines allant de 8 à 18 ans, entre autres pour le crime de "sédition", que l'organisation des Nations unies considère comme "subjectif et imprécis".
De plus, l'organisme a dénoncé que la détention provisoire a été ordonnée par des procureurs sans possibilité d'appel et qu'il y a eu des interrogatoires sous contrainte sans représentation légale.
Le groupe de travail a également critiqué le fait qu'un des détenus, Walnier Luis Aguilar, est reconnu handicapé et a été jugé sans tenir compte de sa condition.
Le rapport n'a pas pris en compte la communication du gouvernement cubain concernant ces cas car elle a été envoyée en dehors du délai imparti.
De plus, il a rappelé que Cuba ne fait pas partie du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l'un des traités surveillés par cet organe de l'ONU.
Le régime de La Havane a condamné plus de 700 personnes pour les manifestations du prétendu 11J lors de procès arbitraires où les témoins de la défense n'ont pas été pris en compte.
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