La Oficina de Douanes et Protection des Frontières (CBP) a publié les chiffres des bénéficiaires du programme de parrainage humanitaire qui sont entrés aux États-Unis depuis le début du programme en 2023 jusqu'en juillet 2024, totalisant 110 000 Cubains qui ont été examinés et autorisés à voyager.
Jusqu'à la fin juillet, plus de 520 000 personnes du Nicaragua, du Venezuela, d'Haïti et de Cuba ont bénéficié de ce programme de l'administration Biden.
Spécifiquement, depuis le 5 janvier, date à laquelle ce programme est entré en vigueur, un total de 109 000 Cubains, 205 000 Haïtiens, 90 000 Nicaraguayens et 115 000 Vénézuéliens sont arrivés légalement et ont obtenu la libération conditionnelle, précise le document publié sur le site web de CBP.
Les chiffres annoncés la veille montrent que 4 870 Cubains ont réussi à entrer aux États-Unis avec un statut de parole humanitaire en juillet, puisque, jusqu'en juin, 104 130 citoyens de l'île avaient bénéficié de ce programme.
Cependant, les Haïtiens restent le groupe le plus favorisé dans l'octroi du parole humanitaire et celui connaissant la plus forte augmentation des entrées de ses ressortissants sur le territoire américain, parmi les quatre nationalités bénéficiant de cette aide migratoire.
Pour les statistiques du mois d'août, une baisse drastique est prévue, car depuis le début de ce mois, le gouvernement des États-Unis a temporairement suspendu les permis de voyage suite à un rapport interne révélant des niveaux significatifs de fraude, selon ce qu'a rapporté Fox News le 2 août, citant un porte-parole du Département de la Sécurité Nationale (DHS).
La source gouvernementale a indiqué que "par précaution", ils ont suspendu l'émission des autorisations de voyage anticipées pour le programme depuis la mi-juillet, tandis qu'ils procèdent à un examen détaillé des demandes des sponsors, qui est là où se concentre la fraude.
Le document, qui révèle des niveaux significatifs de fraude dans la demande pour ce programme de l'administration de Joe Biden, indique que pour les Cubains, Haïtiens et Nicaraguéens, il avait été suspendu depuis le 18 juillet 2024, tandis que pour les Vénézuéliens, la suspension était décidée depuis le 6 du même mois.
Parmi les fraudes les plus courants, les autorités ont détecté l'utilisation de numéros de sécurité sociale de personnes décédées ; des adresses incorrectes (d'entrepôts et de commerces) pour éviter de donner celle du domicile où vivraient les bénéficiaires du programme ; l'utilisation de données de sponsors sans l'autorisation de la personne.
L'avocat en immigration José Guerrero a déclaré lors d'une interview que si le statut de protection temporaire d'un bénéficiaire est lié à une fraude, il perdra son processus. Ceux qui ont demandé de l'aide pour remplir un formulaire ou ont payé pour cela, doivent avoir les coordonnées de la personne qui a initié cette démarche et documenter avec des images chaque étape, afin de prouver qu'ils n'ont pas été impliqués dans la fraude.
L'avocat a précisé que les peines peuvent aller jusqu'à 10 ans de prison si l'on prouve qu'une personne a commis une fraude avec le programme.
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