FMC reconnaît une augmentation des "féminicides" à Cuba après la pandémie.

La FMC plaide pour enfermer les maltraitants en prison pendant jusqu'à 30 ans et même leur imposer la réclusion à perpétuité s'ils sont des récidivistes.

Vehículos de Criminalística y personal del MININT © Captura de video de YouTube de Canal Caribe
Véhicules de criminalistique et personnel du MININTPhoto © Capture d'écran de la vidéo YouTube de Canal Caribe

La Fédération des Femmes Cubaines (FMC) a reconnu qu'il y a eu une augmentation des féminicides dans le pays - bien qu'elle refuse d'utiliser ce terme et emploie celui de femicide - depuis la pandémie.

Lors d'une interview avec Dania Rodríguez et Omaida Hernández, responsables des relations internationales de l'organisation, toutes deux ont reconnu qu'il y a une augmentation de la violence de genre à Cuba et qu'il manque de sensibilisation sur le sujet.

"Cette année, et surtout depuis la pandémie, il y a eu une augmentation de la violence de genre et des féminicides", ont déclaré à RojoyNegro Cgt, porte-parole de la Confédération Générale du Travail (CGT) espagnole.

Avec beaucoup de prudence, les responsables ont commenté que dans les commissariats de police, il est possible de signaler des actes de violence, mais qu' "il faut former les professionnels qui y travaillent et obtenir qu'il y ait plus de femmes pour s'occuper des victimes".

"Le problème est que seulement 3 % des femmes victimes portent plainte", ont-elles assuré.

Sans mentionner la crise économique et sociale qui frappe le pays, les personnes interviewées ont déclaré que la FMC est "en train d'étudier les causes" de l'augmentation des meurtres de femmes et que la tâche la plus importante en ce moment est de les autonomiser.

"La première mesure qui peut être prise contre les personnes maltraitantes est de les priver de liberté jusqu'à 30 ans et même à perpétuité en cas de récidive", ont souligné.

La FMC, défenseure des intérêts du régime, a essayé de dissocier sa responsabilité dans l'augmentation des crimes envers les femmes en disant qu'à Cuba, on utilise le terme féminicide et non feminicidio, car ce dernier définit que les institutions sont complices par la violence institutionnelle, "et nous affirmons que les institutions cubaines ne le sont pas".

La semaine dernière, une jeune femme de 25 ans a été assassinée par son ex-partenaire à Güines, dans la municipalité de Mayabeque, ce qui pourrait être le féminicide numéro 33 de l'année à Cuba.

L'incident a eu lieu dans le quartier de Leguina. La victime, identifiée comme Saimí Hernández, mère d'un jeune enfant, a reçu trois coups de couteau.

Il a été confirmé que l'auteur du crime était un homme qui avait été son partenaire et avait un large casier judiciaire.

Quelques jours auparavant, la plateforme féministe indépendante YoSíTeCreo à Cuba a porté à 32 le nombre de féminicides survenus en 2024, après avoir confirmé comme tel le décès de l'adolescente de 16 ans Yenifer Vargas Gómez, poignardée par son ex-petit ami à Santiago de Cuba.

Le sous-enregistrement réalisé par l'Observatoire de Genre Alas Tensas (OGAT) et YoSíTeCreo à Cuba jusqu'au 14 août s'élevait à 32 féminicides, trois tentatives de féminicide, six cas nécessitant un accès à l'enquête policière et deux meurtres d'hommes pour des motifs de genre.

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