FMC reconnaît que plus de 16 000 femmes et filles à Cuba font face à la violence.

L'organisation plaide pour des peines allant jusqu'à 30 ans pour les maltraitants et même l'application de la réclusion à perpétuité en cas de récidive.

Grafiti contra los feminicidios © Flickr/Lunita Lu
Graffiti contre les féminicidesPhoto © Flickr/Lunita Lu

La Fédération des Femmes Cubaines (FMC) a reconnu que près de 10 000 familles et plus de 16 000 femmes et filles vivent dans une situation de violence dans le pays.

Dans des déclarations au quotidien officiel Granma, Teresa Amarelle Boué, secrétaire générale de la FMC, a fait cette affirmation en identifiant 9 579 familles dans ce contexte et a mentionné qu'elles cherchent à renforcer les mécanismes d'attention et de détection des cas.

Selon Boué, ils travaillent avec la Procureure générale pour mettre en place un « registre administratif interopérable » qui permettra le suivi, le monitoring et l'information en temps réel sur la violence machiste.

Il y a une semaine, lors d'une interview avec Dania Rodríguez et Omaida Hernández, responsables des relations internationales de l'organisation, toutes deux ont admis qu'il y a une augmentation de la violence de genre à Cuba et qu'il y a un manque de sensibilisation sur le sujet.

"Cette année, et surtout à partir de la pandémie, il y a eu une augmentation de la violence de genre, des féminicides", a déclaré à RojoyNegro Cgt, porte-parole de la Confédération Générale du Travail (CGT) espagnole.

"La première mesure qui peut être prise contre les personnes maltraitantes est de les priver de liberté jusqu'à 30 ans et jusqu'à la réclusion à perpétuité s'ils sont des récidivistes", ont souligné.

Début août, le régime a rapporté que 110 femmes avaient été tuées par leurs partenaires ou ex-partenaires en 2023, selon des données de l'Observatoire de Cuba sur l'Égalité des Genres.

Ce chiffre correspond aux cas jugés l'année dernière et exclut les victimes de moins de 15 ans, tandis que selon l'agence EFE, le taux de féminicides à Cuba est le sixième plus élevé d'Amérique latine et des Caraïbes, basé sur les enregistrements de meurtres machistes de la CEPAL en 2022.

Il est bon de rappeler que bien que la Stratégie Intégrale de Prévention et d'Attention à la Violence de Genre ait été approuvée, il n'existe pas encore de loi intégrale de prévention à Cuba.

Pour sa part, malgré l'augmentation des cas de violence, la FMC continue de se concentrer sur la prévention et l'autonomisation des femmes sous le slogan "Tolérance Zéro", a rappelé le site numérique Cubanet.

Des médias indépendants ont confirmé samedi dernier la découverte du corps de la jeune femme de 20 ans, Lianet Núñez Pérez, résidente du quartier de Jesús María à La Havane Vieille, qui avait été signalée comme disparue depuis vendredi.

Lianet, vue pour la dernière fois dans la nuit du jeudi 22 août, a été retrouvée morte avec des signes de strangulation, un acte présumément commis par son petit ami, a rapporté la journaliste indépendante Irma Broek sur Facebook.

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