Mère cubaine tuée par son partenaire à Camagüey.

Le meurtre d'Annelis Hernández Puerto, 47 ans, à Florida, Camagüey, porte à 38 le nombre de féminicides signalés à Cuba en 2024, selon le comptage de plateformes indépendantes.

Annelis Hernández Puerto © Facebook/Annelis Hernández Puerto
Annelis Hernández PuertoPhoto © Facebook/Annelis Hernández Puerto

La Cubaine Annelis Hernández Puerto, âgée de 47 ans, a été tuée par son partenaire le 19 septembre, chez elle dans la municipalité de Florida, à Camagüey, ont confirmé ce lundi des plateformes indépendantes.

Le crime contre Hernández porte à 38 le nombre de féminicides signalés à Cuba en 2024, selon le sous-enregistrement effectué par les observatoires de la violence machiste Yo Sí Te Creo en Cuba (YSTCC) et par la revue Alas Tensas (OGAT).

Captura de FacebookYoSíTeCreo à Cuba

Le meurtrier, dont le nom n'a pas été révélé, s'est suicidé après avoir tué sa femme.

Les deux plateformes ont corroboré avec des sources communautaires les faits, qui avaient été publiés dans les jours précédents par des médias, des citoyens et des activistes.

OGAT et YSTCC ont alerté "sur la violence extrême de ce cas, comme une manifestation répétée de misogynie à Cuba", bien qu'ils n'aient pas donné de détails sur le tragique événement, qui a endeuillé une autre famille cubaine.

Le communiqué diffusé ce lundi a transmis ses condoléances au fils adulte de Hernández, qui la survit, ainsi qu'à d'autres membres de la famille et aux personnes proches de la victime.

Jusqu'à présent, les plateformes ont également vérifié trois tentatives de féminicide, six cas nécessitant l'accès à l'enquête policière et deux meurtres d'hommes pour des raisons de genre.

De plus, ils enquêtent sur cinq autres possibles féminicides, à Matanzas (2), Las Tunas (1), Camagüey (1) et Guantánamo (1).

Début août dernier, le gouvernement cubain a informé qu'en 2023, 60 cas de meurtres de femmes de 15 ans ou plus pour des raisons de genre ont été jugés devant des tribunaux, dont 50 (83,3 %) ont été tuées par leurs partenaires ou ex-partenaires, et le reste par d'autres agresseurs, selon des données de l'Observatoire de Cuba sur l'Égalité de Genre.

De plus, selon la même source, 378 cas de violence sexuelle ont été jugés dans des procédures judiciaires et plusieurs femmes ont subi des blessures après des attaques de leurs ex-partenaires.

La fédération officielle des Femmes Cubaines (FMC) a récemment reconnu que plus de 16 000 femmes et filles, provenant de 9 579 familles, vivent dans une situation de violence dans le pays.

L'organisation a également reconnu une augmentation des féminicides depuis la pandémie, bien qu'elle refuse d'utiliser ce terme et emploie celui de fémicide.

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