Tiñosa laisse Jicotea et d'autres localités de Sancti Spíritus sans électricité.

Ça ressemble au titre d'un mème ou à la parodie d'une nouvelle de l'Union Électrique de Cuba (UNE), mais c'est ce qui s'est réellement passé ce samedi dans trois municipalités de Sancti Spíritus, selon ce que rapportait l'Entreprise Électrique de cette province.

“Le circuit Jicotea, Majagua, Orlando González est sans électricité pour retirer la tiñosa à la sous-station. Il est conseillé de garder les équipements déconnectés pour éviter des dommages”, a informé sur Telegram l'Entreprise Électrique de Ciego de Ávila.

Dans son infinie et macabre inventivité, le régime cubain vient de débloquer une nouvelle excuse pour justifier les coupures de courant sur l'île. À partir de samedi, "retirer tiñosa dans la sous-station" servira aux responsables de l'approvisionnement électrique du pays à éviter de se référer aux causes de l'effondrement du système électro-énergétique national (SEN).

Récemment, les autorités cubaines ont utilisé le prétendu vol d'huile des transformateurs électriques pour justifier les vastes coupures de courant que subit chaque jour la population.

Un reportage de Canal Caribe a affirmé à la mi-septembre que le vol de lubrifiant cause des dommages considérables à l'infrastructure et entraîne des pannes prolongées dans le service, laissant des quartiers et des communautés sans électricité, parfois pendant plus de 24 heures.

"Lorsque cela se produit dans des sous-stations et qu'on vole l'huile d'un transformateur d'une sous-station de 4 000 KVA, cela provoque qu'environ 5 000 clients restent sans service", a déclaré Israel Ramos, spécialiste de la UNE.

Les présumés vols d'huile diélectrique ont commencé sur des équipements dans des sous-stations électriques, mais les responsables de la UNE les signalent désormais sur des transformateurs de distribution situés sur des colonnes et des poteaux.

"Les faits qui se sont produits ces derniers temps ont provoqué une diminution de la réserve et nous n'avons plus de transformateurs de réserve", a souligné Ramos.

Dans ces cas, il faut chercher des options dans d'autres provinces, ce qui retarde la solution, tandis que les clients restent sans service. "La semaine dernière, dans le village de Zulueta, à Villa Clara, ils ont été sans service pendant environ trois jours", a-t-il ajouté.

En juin dernier, les autorités de l'entité ont dénoncé le phénomène comme l'un des facteurs qui compliquent encore davantage le paysage énergétique à Cuba.

Pour sa part, les Cubains en ont assez d'entendre des excuses et des prétextes pour masquer l'inefficacité du régime. Cela se manifeste clairement dans les commentaires et les critiques que des milliers d'utilisateurs expriment sur les réseaux sociaux de la UNE et des entreprises électriques provinciales.

" Cela est un constant trouble psychologique, et en plus une mensonge après l'autre, personne ne trouve de solution à ces problèmes qui s'aggravent de jour en jour", a exprimé un internaute à la mi-juillet. Des commentaires comme le sien apparaissent quotidiennement sur les réseaux sociaux.

En septembre 2023, le directeur de l'Entreprise Électrique de La Havane, Mario Castillo Salas, informait qu'au moins 25 circuits de la capitale étaient mis hors service lors du passage d'une tempête.

"La persistance de la pluie dans plusieurs municipalités limite les travaux de rétablissement", a ajouté le post qui a été commenté par des dizaines d'internautes qui ont assuré que la tempête était l'excuse parfaite pour de nouvelles coupures de courant.

En février de cette année-là, et après le quatrième black-out massif signalé en à peine neuf jours à cette époque, les utilisateurs cubains ont explosé. Entre "incendies de forêt" et "erreurs humaines", le SEN a subi l'un des collapses les plus notables des derniers temps.

"Comment peuvent-ils être aussi cyniques, menteurs, manipulateurs (...). S'il vous plaît, soyez plus créatifs, inventez un meilleur mensonge", a commenté un internaute indigné. "C'est simple, ce système politique ne fonctionne pas, les mêmes dirigeants le savent et en sont conscients, mais cela ne leur importe pas", a ajouté un autre.