L'actrice de films pour adultes Mia Khalifa, connue de nombreux Cubains grâce aux paroles qu'elle a dedicées au dirigeant Miguel Díaz-Canel la veille des historiques manifestations du 11J à Cuba, est revenue à la charge ce vendredi.
À travers ses réseaux sociaux, l'actrice libanaise a répété le message qu'elle avait déjà envoyé à Díaz-Canel en juillet 2021, avec l'épithète populaire par lequel est connu le dirigeant désigné par Raúl Castro.
“Díaz-Canel singao”, a déclaré Khalifa sur X (anciennement Twitter), partageant une publication du journaliste cubain Mario J. Pentón dans laquelle il rendait compte de l'aggravation de la crise énergétique qui touche la population.
« L'île est presque complètement paralysée par le manque d'électricité », a averti Pentón dans sa publication, dans laquelle il a partagé une vidéo de Cubains cuisinant au feu de bois, en raison du manque de gaz et d'électricité.
Khalifa, qui réside aux États-Unis, était très informée et attentive à la réalité cubaine dans les jours précédant les manifestations du 11 juillet, durant lesquels elle a tweeté des messages contre le gouvernant et dénonçant la pauvreté et la répression dont souffraient les Cubains.
Le 10 juillet 2021, la Libanaise est devenue tendance parmi les internautes cubains après avoir qualifié Díaz-Canel de "déchet" en raison de ce qu'elle considérait comme une mauvaise gestion de la situation épidémiologique sur l'île.
« Ami, tu es une poubelle », a déclaré la célèbre actrice porno en se proposant d'aider Cuba au milieu de la crise sanitaire que traversait le pays. Pas satisfaite de qualifier le dirigeant cubain de « poubelle », Mia a dédié un autre tweet avec le message suivant : « Bonjour à tous sauf à @DiazCanelB, singao ».
La vague de mèmes provoquée par ses déclarations a dérangé le Palais, d'où sont sortis rapidement et avec vivacité les hérauts du régime pour dénigrer l'actrice, y compris le destinataire des messages de Mia lui-même.
«Il faut voir ici comment, durant toute cette campagne, ils ont fait appel à tous les youtubers et influenceurs qu'ils pouvaient sur les réseaux sociaux, y compris une certaine artiste avec certaines caractéristiques, qui a commencé par rejeter le blocage et semble ensuite avoir été pressée et a fini par dire que je suis un tyran, certains de ces épithètes qu'ils nous attribuent», a déclaré alors Díaz-Canel.
Mia ne s'est pas tue et a répondu au gouvernement : "Écoute, singao... Aucun gouvernement ne me paie pour diffuser la conscience de son inhumanité envers son peuple. Je le fais gratuitement et pendant mon temps libre."
«Il y a le sujet médiatique et le réchauffement qui se produit sur les réseaux sociaux. Était-il présent dans ce qui s'est passé hier ou non ? Nous avons observé qu'au cours des dernières semaines, la campagne sur les réseaux sociaux contre la révolution cubaine s'est intensifiée, posant des matrices d'opinion autour des privations que nous vivons», a analysé Díaz-Canel après les manifestations du 11J.
Depuis lors, chaque fois que Mia consacre quelques mots à la situation à Cuba, les réseaux s'enflamment avec des mèmes et des messages qui rappellent l'épisode précédent au 11J, et ironisent sur la possibilité qu'une nouvelle explosion sociale se produise, dont l'actrice serait une sorte de thermomètre.
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