Arlety Llerena Martínez, la mère de Jorgito Reina, le garçon cubain atteint de leucémie, qui attend depuis près d'un an un visa humanitaire pour pouvoir voyager aux États-Unis, survit comme elle peut aux coupures de courant totales, partielles et massives qui, depuis le vendredi 18 octobre, tiennent en haleine les Cubains.
Mère et fils attendent toujours de pouvoir quitter Cuba dès que possible afin que le plus jeune, âgé de 7 ans, puisse subir une greffe de moelle osseuse à l'hôpital Nicklaus Children, en Floride, qui a accepté son cas.
Dans une interview accordée à CiberCuba, Arlety Llerena a expliqué que ce qu'elle supporte le moins avec les coupures de courant, c'est qu'il n'y a pas d'eau et que son fils, ayant un système immunitaire affaibli, a besoin de conditions hygiéniques très strictes. Elles ont si mal vécu la situation que, selon ses dires, elles ont même eu des problèmes pour obtenir de l'eau potable et ont dû demander à leurs voisins, car l'enfant, dans son état, ne peut pas boire n'importe quoi.
Jorgito Reina, qui la semaine prochaine commence une phase de chimiothérapie, n'est pas conscient, ajoute sa maman, que sa vie dépend du fait qu'on lui accorde un visa humanitaire pour pouvoir voyager le plus tôt possible aux États-Unis, où vit son papa. Il ne sait pas que le temps joue contre lui.
En septembre dernier, le père de l'enfant a contacté le bureau du sénateur républicain Marco Rubio pour qu'il intervienne en sa faveur auprès du service de l'immigration (USCIS) et le politicien cubano-américain a obtenu l'engagement de l'entité de prioriser l'examen du cas de Jorgito Reina.
Comme on pouvait s'y attendre, l'intervention de Marco Rubio dans l'affaire n'a pas plu au régime cubain, qui a monté un spectacle télévisé, interviewé les médecins qui s'occupent de l'enfant et utilisé des photos du mineur et de sa mère, prises sans autorisation sur le Facebook de celle-ci, pour aborder le cas. Dans l'interview, il a été question d'Arlety Llerena et de la maladie de son fils et, par paradoxe, les protagonistes de l'histoire n'ont pas été invités à intervenir dans le reportage de la presse officielle.
Arlety Llerena explique qu'elle a appris ce qui s'est passé comme un téléspectateur ordinaire, car les voisins l'ont informée qu'elle était passée dans le journal télévisé. Quoi qu'il en soit, ses préoccupations ne sont pas politiques en ce moment, mais sont centrées sur la santé de son fils.
L'enfant, assure dans cette interview avec CiberCuba, que ce qu'il supporte le moins ce n'est pas la chimiothérapie ni ses effets secondaires, mais le fait de ne pas pouvoir jouer avec d'autres enfants, de ne pas pouvoir aller à un anniversaire ou à un parc. Sa famille fait un effort, mais sait qu'il court beaucoup de risques car, en raison de sa maladie, il est immunodéprimé et cela lui fait, par exemple, avoir des blessures à la tête qui ne guérissent pas.
Bien qu'apparemment l'enfant ait l'air en bonne santé physiquement, la mère précise qu'une chose est ce qu'il semble et une autre les mauvaises nuits qu'il passe à cause de ses douleurs abdominales et de ses mauvaises digestions. "Il prend plus de médicaments que de nourriture et il est gonflé", ajoute-t-elle.
À la fin de l'entretien avec CiberCuba, Arlety Llerena s'est adressée à l'USCIS pour supplier une visa humanitaire qui aiderait son fils à retrouver son enfance, car en attendant, les jours passent et sa santé se dégrade de plus en plus.
Elle est consciente qu'elle n'est pas la seule mère cubaine à traverser une situation aussi délicate en ce moment, mais elle supplie pour son fils, car le seul espoir qu'elle a pour vivre se trouve au Nicklaus Children Hospital, en Floride.
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