Deux des jeunes qui ont aidé à secourir des habitants après les inondations provoquées par le passage de l'ouragan Oscar dans la commune guantanamero de San Antonio del Sur ont été identifiés comme Henry et Freidi.
Ainsi l'a annoncé l'artiste visuel guantanamero Daniel Ross Diéguez, qui a dédié des mots émouvants aux deux jeunes, qui continuent à participer à la reconstruction de cet endroit dévasté.
Selon Ross Diéguez, le quartier de Henry et Freidi a de nouveau été évacué à la suite du faux avis concernant la rupture de la porte de la retenue de San Antonio del Sur. Comme ils l'ont fait lors du passage d'Oscar, ils sont restés au deuxième étage de l'une des rares maisons de leur village pour attendre les personnes qu'ils pouvaient aider. Finalement, tout cela n'a été qu'une fausse alarme, qui a engendré beaucoup de panique.
« Henry a embarqué à ce moment-là sa femme et sa petite fille jusqu'au village éloigné d'Acueducto, et jusqu'à aujourd'hui, ils ne se sont pas revus, mais ils ont gardé le contact. Je l'ai trouvé en train de retirer de la boue d'une moto et, comme le bon cubain qu'il est, en train de faire un bricolage de réparateur électrique pour pouvoir aller les chercher », a déclaré Ross Diéguez, qui a aidé et apporté son soutien aux habitants de cette contrée.
L'artiste visuel a commenté que les deux jeunes espèrent que les eaux baissent pour retirer une voiture de marque Lada du bourbier du quartier El Fanguito, où les maisons sont toujours ensevelies sous la boue jusqu'au toit.
La relation d'amitié entre Henry et Freidi – dit Ross Diéguez – qui transcende le domaine de la solidarité pour se mêler aussi au football, malgré le fait qu'ils soutiennent des équipes rivales : l'un le Real Madrid et l'autre le FC Barcelona.
«Ils s'entendent bien comme des frères, vivent côte à côte et mettent de côté leur passion pour aider à évacuer la boue avec une odeur de cadavres d'animaux», indique-t-il.
En ce qui concerne la nourriture, il a ajouté qu'ils n'ont que ce qu'il leur a donné à manger, et cela ne suffit que pour deux jours. « Ça me fait mal, mais personne ne leur a apporté quoi que ce soit avant moi, aucune aide alimentaire, de produits d'hygiène ou de médicaments. Les voisins leur ont donné un peu de nourriture d'une église qui est passée, mais rien d'autre », a-t-il souligné.
Les besoins dans le village concernent également les médicaments et même les cigarettes, qui, selon cet artiste visuel, ont l'odeur de nicotine, qu'il préfère à celle de la boue mélangée à de la viande pourrie.
De plus, il a laissé ses cartes pour que quiconque puisse apporter de l'aide le fasse. “Je vous laisse à la fin mes cartes, avec lesquelles j'ai déjà nourri 27 foyers, 103 familles vivant jusqu'à quatre dans une maison et toutes les personnes que j'ai rencontrées personnellement sur des chemins boueux”, a-t-il exprimé.
Ce que Henry et Freidi, ainsi que d'autres jeunes de la région, ont fait témoigne de l'effort courageux de certaines personnes pour secourir des voisins, dont plusieurs étaient des personnes âgées, qui sans aide auraient perdu la vie.
Un témoignage précédent de Ross Diéguez indique que la recherche des disparus s'est étendue aux côtes sud de la province, où un hélicoptère a été observé survolant à la recherche de personnes qui auraient pu être emportées par les eaux des inondations.
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