Les habitants de Paiporta, le municipio espagnol le plus touché par la DANA (Dépression Aislée en Niveaux Hauts), ont accueilli avec des sifflets et des insultes les rois et le chef du gouvernement central qui ont visité ce dimanche la localité valencienne.
Le roi Felipe VI et la reine Letizia ont été confrontés à des jets de boue, au milieu des manifestations de citoyens indignés par la situation qu'ils continuent de vivre six jours après la catastrophe. La délégation, comprenant également le président Pedro Sánchez et le président de la Generalitat valencienne, Carlos Mazón, a été accueillie par des cris de "assassins" et "dehors, dehors".
Malgré le rejet de la population, le roi a décidé de rester et a discuté avec quelques résidents qui ont dénoncé l'abandon qu'ils ont subi cette semaine de la part des autorités.
« Felipe, il y a des gens morts là-bas, mon vieux, qu'on n'a pas pu sortir parce que les services d'urgence ne sont pas venus quand ils auraient dû venir », lança un homme au roi.
« On le savait, et personne n’a rien fait pour l’empêcher », lui lança un autre jeune homme au roi, tandis que celui-ci tentait de le calmer.
La reine Letizia, le visage et les mains couvertes de boue et visiblement affectée par le traitement, a également échangé avec plusieurs citoyennes qui exprimaient leurs plaintes.
"On ne nous a pas prévenus, c'est pourquoi cela est arrivé, beaucoup de morts, beaucoup de morts. On aurait pu nous prévenir", lui a dit une femme en larmes avant de s'effondrer en pleurs, face à quoi la reine ne put que l'enlacer et lui dire, émue : "Tu as raison, tu as raison. Je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée."
Une jeune femme a répété que personne n'a prévenu les voisins du phénomène atmosphérique alors qu'il se rapprochait du village, et qu'en outre, l'aide du gouvernement après la tragédie est "arrivée trop tard".
"Nous sommes en train de mourir, trois jours avant que l'armée n'arrive. (...) Nous n'avons pas de vêtements, pas de nourriture, rien", a dénoncé une troisième personne avec indignation.
Pour sa part, le président Pedro Sánchez a été frappé dans le dos avec un bâton au milieu de cris tels que "Sánchez fils de pute" ou "le président du gouvernement est un chien".
Après l'agression, il est parti en voiture au milieu des personnes qui l'interpellaient.
L'atmosphère a été extrêmement tendue au point que la visite prévue à la localité de Chiva a été annulée.
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