Lors d'une réunion symbolique tenue ce mercredi dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, le président sortant des États-Unis, Joe Biden, et le président élu, Donald Trump, ont eu une rencontre marquant le début officiel de la transition de pouvoir.
Dans un acte de courtoisie politique qui contraste avec la tension ayant marqué leur relation, les deux dirigeants ont partagé un moment d'apparente réconciliation, montrant un engagement temporaire en faveur de la stabilité politique du pays.
Le Bureau Ovale : scène d'une cordialité inhabituelle
La réunion entre Biden et Trump s'est déroulée dans une atmosphère de respect et même de cordialité. À l'entrée de la presse, les deux hommes étaient assis face à face dans des fauteuils individuels, avec le feu de la cheminée allumé en arrière-plan. Biden, dans son rôle d'hôte, a accueilli Trump et, avec une attitude aimable, lui a serré la main.
« Eh bien, monsieur le président élu, Donald, félicitations... J'espère que nous aurons une transition paisible. Bienvenue », a déclaré le démocrate avec un sourire, tandis que Trump l'écoutait, penché en avant, les mains entrelacées.
Le républicain a répondu en remerciant pour l'accueil et a loué la coopération que Biden manifestait pour faciliter la transition de pouvoir. "Je vais m'assurer qu'il dispose de tout le nécessaire pour une transition fluide."
"La politique est difficile et, souvent, c'est un monde compliqué, mais aujourd'hui est un beau jour dans ce monde", a commenté Trump dans ses premiers mots après l'invitation de Biden.
Puis il ajouta : "Je suis très reconnaissant que la transition se déroule aussi bien et j'espère qu'elle continuera ainsi."
Biden, en réponse, se contenta de répondre par un bref "de rien".
Un acte qui marque une différence historique.
Le contexte de cette transition est remarquable, puisque en 2020, lorsque Biden a remporté les élections, Trump non seulement a refusé de reconnaître sa défaite, mais a également diffusé des théories de fraude et s'est abstenu d'assister à la cérémonie d'investiture de son successeur.
Ainsi, Trump est devenu le premier président des États-Unis depuis près de 150 ans à ne pas participer à la transition pacifique du pouvoir.
Cependant, cette fois-ci, la situation est très différente, avec un Trump apparemment disposé à collaborer et à mettre de côté la rhétorique hostile qui a dominé sa relation avec Biden.
Une trêve temporaire dans une relation marquée par l'hostilité.
La campagne électorale des deux leaders a été marquée par des insultes et des attaques personnelles.
Trump a décrit Biden comme un politicien "corrompu" et a même menacé de "faire mettre son fils en prison".
Biden, pour sa part, a qualifié l'ancien candidat républicain de "menace pour la démocratie" et l'a considéré comme "le genre de personne à qui l'on aimerait donner un coup de pied au derrière".
Néanmoins, dans le Bureau ovale, ils décidèrent de mettre temporairement de côté leurs différends et de respecter le protocole, symbolisant ainsi l'intention d'une transition ordonnée et pacifique.
La réunion de ce mercredi à la Maison Blanche marque un moment de stabilité dans un climat politique chargé de tensions.
Avec les yeux rivés sur l'investiture du 20 janvier, Biden et Trump ont montré l'importance de la démocratie et de la transition pacifique du pouvoir.
Dans les jours à venir, les équipes des deux présidents continueront à collaborer pour assurer un transfert de pouvoir sans précédent.
Trump assume la présidence dans un contexte favorable pour son parti, puisque le Parti républicain a récupéré le contrôle du Sénat et conserve la majorité à la Chambre des représentants, une situation qui pourrait faciliter la mise en œuvre de ses politiques.
Cette situation rappelle son premier mandat (2017-2021), lorsque les républicains dominaient également les deux chambres durant les deux premières années.
Trump aux journalistes : "Je soupçonne que je ne me représenterai pas aux élections."
Avant de se rendre à la Maison Blanche, Trump a plaisanté sur son avenir en politique lors d'une rencontre avec des législateurs républicains dans un hôtel près du Capitole.
Dans un bref discours, il a fait allusion à sa victoire lors des élections du 5 novembre dernier et a insinué, sur un ton humoristique, qu'il ne se représenterait pas.
« Je soupçonne que je ne me représenterai pas à moins qu'ils ne disent que c'est bon, alors nous réfléchirons à autre chose », a-t-il déclaré, ce qui a suscité des rires parmi les participants.
Ce commentaire a ouvert la porte à des spéculations sur son éventuel retour en politique, bien que la Constitution des États-Unis limite les présidents à deux mandats.
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