Après que deux avions commerciaux américains, l'un de Spirit Airlines et l'autre de JetBlue, aient été touchés par des balles lundi alors qu'ils opéraient à l'Aéroport International Toussaint Louverture à Port-au-Prince, les autorités de l'Administration fédérale de l'aviation ont imposé une interdiction temporaire de tous les vols des États-Unis vers Haïti.
La prohibition de la FAA s'applique pendant 30 jours et interdit aux avions de voler à moins de 10 000 pieds au-dessus de la nation insulaire, précise Local 10 News.
Les vols affectés par les tirs étaient le 951 de Spirit Airlines, qui se rendait à la capitale haïtienne en provenance de Fort Lauderdale. Il a dû effectuer un atterrissage d'urgence à Santiago de los Caballeros, en République dominicaine.
Un vol de JetBlue en provenance d'Haïti a également été touché par des projectiles lors de son atterrissage à l'aéroport John F. Kennedy de New York.
Dans un communiqué, Spirit Airlines a confirmé que l'inspection de l'avion a révélé des dommages compatibles avec des impacts de balles.
Malgré la rapide manœuvre du pilote pour sortir l'avion de la zone, une membre de l'équipage a été touchée par des balles, bien qu'il ait été rapporté que ses blessures étaient légères.
Le Local 10 rappelle que cet événement se produit en plein milieu de la violence croissante qui sévit en Haïti.
Mardi, une forte présence policière a été signalée à Port-au-Prince, avec des agents armés dans des véhicules blindés à l'extérieur de l'aéroport, où ils ont inspecté les camions utilisés pour le transport public qui passaient.
De plus, les écoles sont restées fermées, tout comme les banques et les bureaux gouvernementaux. Les rues, où à peine un jour auparavant des gangs et des policiers s'étaient livrés à un féroce échange de coups de feu, étaient étrangement vides, et seuls quelques véhicules passaient.
Dans le pays, la crise de gouvernance est palpable. Il y a quelques jours, un conseil de transition, chargé de rétablir l'ordre démocratique en Haïti, qui n'a pas organisé d'élections depuis 2016, a décidé de démettre de ses fonctions le Premier ministre intérimaire du pays, Garry Conille, qui a souvent été en désaccord avec le conseil pendant ses six mois en poste.
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