L'avocat cubain Manuel Viera, connu sur les réseaux sociaux sous le nom de "Manuel Viera Porelcambio", a dénoncé sur Facebook l'état déplorable des voitures de location destinées aux touristes à Cuba.
Viera a expliqué qu'un de ses amis a voyagé dans une ville de l'est de Cuba et a dû payer plus de 100 dollars par jour pour un véhicule en condition déplorable, présentant des signes d'usure et des réparations de fortune.
"J'ai dû prendre des photos," a écrit Viera dans sa publication. Il a ajouté les images de la voiture dans le post pour que les gens puissent vérifier l'état dans lequel le gouvernement tient les véhicules qu'il loue au tourisme, contre une somme considérable.
« À un ami qui est venu rendre visite à sa mère, ils ont loué ce petit voiture chinoise à Bayamo, pour 105 dollars par jour. Qu'ils n'en avaient pas d'autre, disent-ils. On dirait un boxeur professionnel après le 12e round ! », a ajouté Viera.
Il a souligné les "détails des chirris dans la défense et les fils verts qui soutiennent le masque". La publication a déclenché une vague de commentaires d'autres Cubains, qui ont également exprimé leur frustration face à la détérioration des véhicules de location sur l'île.
Le problème dénoncé par Viera reflète une situation généralisée à Cuba, où les voitures de location, loin d'être modernisées ou retirées du service, continuent d'opérer dans des conditions critiques.
"Cette voiture n'est pas à l'abandon, cette voiture est à la location. Sinon, allez à l'aéroport de Santiago de Cuba pour voir l'état des voitures, ça fait de la peine," a souligné l'avocat dans sa publication, mettant en évidence le manque d'alternatives et l'abandon dans l'entretien de la flotte destinée au tourisme.
Au cours des dernières années, le gouvernement cubain a acquis des lots de voitures neuves pour le secteur touristique. Cependant, celles en mauvais état sont rarement retirées et, à la place, elles sont vendues à des prix élevés à la population ou attribuées à des secteurs spécifiques, comme les sportifs ou les médecins.
Cette pratique met non seulement en danger la sécurité de ceux qui l'utilisent, mais elle affecte également l'image du pays en tant que destination touristique.
Les problèmes mécaniques et esthétiques de ces voitures, qui ont parfois été impliquées dans des accidents, préoccupent tant les Cubains que les visiteurs.
Bien que la politique de location de voitures à Cuba fonctionne en Monnaie Librement Convertible (MLC), ce qui aurait dû améliorer les conditions des voitures de location, la réalité semble différente. Le système de location sur l'île présente de graves insuffisances malgré le coût élevé du service.
La dénonciation de Manuel Viera met en lumière un problème qui touche à la fois les touristes et les Cubains, qui se trouvent souvent contraints de louer des véhicules dans des conditions déplorables lorsqu'ils visitent l'île.
La situation nécessite un examen urgent pour garantir que les véhicules soient conformes aux normes minimales de sécurité et de qualité requises pour ce service.
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