Trump envisage d'éliminer le statut de protection humanitaire et l'application CBP One dans son nouveau plan migratoire

Trump envisage d'éliminer le programme de protection humanitaire et l'application CBP One, ce qui affecterait les Cubains et d'autres migrants. Sa stratégie pourrait être confrontée à des défis juridiques.

Donald Trump © Flickr Gage Skidmore
Donald TrumpPhoto © Flickr Gage Skidmore

Le président élu Donald Trump a parmi ses priorités la mise en œuvre d'un plan migratoire qui vise à restreindre de manière significative l'entrée de migrants aux États-Unis, et dans ce projet, il prévoit d'éliminer deux mécanismes qui ont été essentiels pour l'arrivée de Cubains dans le pays nord-américain.

Selon un rapport de Político et des déclarations de sources proches de l'équipe de transition, Trump prévoit de supprimer le programme de parrainage humanitaire, qui bénéficie actuellement aux citoyens de Cuba, du Venezuela, du Nicaragua et d'Haïti, ainsi que le système de rendez-vous de l'application mobile CBP One.

Ces programmes ont été introduits par l'administration Biden comme une alternative légale permettant à certains migrants d'entrer aux États-Unis de manière contrôlée, à condition qu'ils aient des sponsors dans le pays et qu'ils réussissent les contrôles de sécurité appropriés à la frontière.

Jusqu’en août, plus de 530 000 personnes avaient utilisé le programme de parole humanitaire pour s’établir aux États-Unis avec des permis temporaires de résidence et de travail d’une durée de deux ans.

Trump, lors de sa campagne, a qualifié ces programmes de faisant partie d'une politique "douce" en matière d'immigration et a promis de durcir les réglementations dès son premier jour à la Maison Blanche.

Noticias Univisión a interviewé l'avocat en immigration Ismael Labrador, basé dans le sud de la Floride, qui a souligné que ces mesures sont viables sur le plan légal, car le président élu dispose de larges prérogatives au sein de l'exécutif.

Cependant, il a également prévu que ces actions pourraient faire face à des défis juridiques similaires à ceux survenus sous la première administration de Trump, lorsqu'il a tenté de mettre fin au Statut de Protection Temporelle (TPS) pour plus de 300 000 personnes, ce qui a entraîné des poursuites qui ont réussi à bloquer la mesure.

Cette fois, Trump ne veut pas d'erreurs. Tom Fitton, activiste conservateur, a indiqué que la nouvelle administration envisage de déclarer l'état d'urgence national afin de mettre en œuvre des déportations massives en utilisant des ressources militaires.

L'utilisation de l'application CBP One, qui facilitait la prise de rendez-vous pour demander l'asile, est également sous le radar du nouveau gouvernement.

Ce système a été critiqué par les républicains qui l'ont considéré comme un moyen d'accélérer l'entrée des migrants, tandis que des organisations internationales telles qu'Amnistie Internationale l'ont qualifié de restrictif et contraire au droit international.

L'arrivée imminente de Trump à la présidence en janvier génère déjà une augmentation des passages illégaux à la frontière sud, avec des migrants cherchant à entrer dans le pays avant que les nouvelles politiques ne prennent effet.

Les nouvelles mesures de Trump visent à réduire radicalement l'immigration, à augmenter les expulsions et à renégocier des accords avec d'autres pays pour faciliter le renvoi des migrants. Les mois à venir seront décisifs, tant en termes de mise en œuvre que de possibles défis juridiques concernant ses projets.

COMMENTER

Archivé dans :