Des Cubains partent en caravane depuis Tapachula en raison de problèmes avec CBP One

Les caravanes font face à des menaces de détention, d’extorsion et aux dangers associés au voyage.


Après des mois de frustration face aux dysfonctionnements de l'application CBP One, un groupe de migrants de différentes nationalités, dont des Cubains, a lancé une caravane vers le nord, poussé par la victoire de Donald Trump et ses menaces d'éliminer cette voie d'entrée aux États-Unis.

Le groupe, qui est parti du Parc Bicentenaire au centre de Tapachula, comprend des familles et des personnes ayant vécu dans des conditions précaires tout en essayant, sans succès, d’obtenir un rendez-vous via l’application, une exigence essentielle pour progresser dans le processus migratoire.

"Depuis trois mois, j'essaie de obtenir un rendez-vous, mais on me dit toujours 'sans rendez-vous'. Ici, il n'y a plus de travail, l'argent est épuisé, et les conditions sur place sont insoutenables. J'ai décidé de partir en caravane car mon objectif est d'avancer et de chercher des opportunités en attendant une réponse", a commenté Jorge Sánchez, migrant vénézuélien, au média local Diario del Sur.

Les Cubains qui font partie de la caravane partagent des histoires similaires, avec des semaines ou des mois d'attente infructueuse et le désir d'améliorer les conditions pour eux et leurs familles.

Les migrants affirment que les problèmes techniques récurrents et la saturation de CBP One les ont contraints à prendre cette décision. L'application, conçue pour simplifier les processus à la frontière avec les États-Unis, n'a pas répondu aux demandes de milliers de personnes pendant plusieurs mois.

Au cours de leur trajet, les caravanes font face à des menaces de détention, d'extorsion et à des dangers liés au voyage. À Huixtla, les autorités migratoires ont tenté de détourner le groupe vers un contournement, mais les migrants ont franchi les barrières dans leur volonté d'avancer.

Alors que la caravane progresse, certaines organisations humanitaires surveillent son parcours pour fournir une aide de base, tels que des aliments, de l'eau et des soins médicaux. Cependant, les conditions demeurent précaires.

La mobilisation reflète non seulement la crise migratoire dans la région, mais aussi l'impact des politiques et des outils qui, bien que conçus pour aider, ne remplissent pas leur objectif.

La semaine dernière, Trump a célébré comme une victoire le fait qu'au moins cinq caravanes se dirigeant vers la frontière se soient désengagées après sa victoire aux élections.

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