Le célèbre cinéma Yara était plein à craquer vendredi dernier pour la première mondiale de deux épisodes de la série « Cent ans de solitude », tirée de l'œuvre emblématique de Gabriel García Márquez, dans le cadre de la 45e édition du Festival International du Nouveau Cinéma Latin américain.
Fabiola López, correspondante de TeleSUR à Cuba, a partagé sur le réseau social X quelques vidéos des abords du cinéma, juste avant la projection, où l'on pouvait voir de longues files d'attente et une ambiance d'enthousiasme parmi les participants.
« Le réalisme magique arrive à La Havane avec l'un des moments les plus attendus du festival du cinéma », a déclaré López à propos de la première mondiale de la nouvelle production de Netflix, une plateforme de streaming qui, de manière paradoxale, n'opère pas à Cuba.
L'actrice Jacqueline Arenal, qui fait partie du casting de la série, a exprimé sur Instagram sa fierté de participer à cette adaptation du classique de la littérature latino-américaine : « Le 11 décembre, cette merveilleuse histoire sera diffusée exclusivement sur Netflix. Faire partie de ‘Cien años de soledad’ est un privilège et une fierté infinie », a-t-elle écrit.
À propos de la première à La Havane, l'actrice a partagé sur Instagram : « Première émouvante le 6 décembre dernier des deux premiers épisodes de Cent ans de solitude au cinéma Yara, dans le cadre du Festival du Nouveau Cinéma Latino-américain de La Havane. Nous sommes déjà à quelques jours de la première saison de ce rêve devenu réalité, le 11 décembre prochain, uniquement sur Netflix ! »
Selon l'agence AP, la première de la série à La Havane, qui a eu lieu dans l'un des plus grands cinémas de la capitale, a comporté deux projections : la première, réservée aux invités spéciaux, et la seconde, ouverte au grand public.
De plus, l'affluence massive de jeunes s'est également révélée impressionnante, témoignant de l'intérêt considérable suscité par l'adaptation de ce classique littéraire.
La première a été un hommage à Gabriel García Márquez, un passionné de cinéma qui, en plus de son héritage littéraire, a joué un rôle clé dans la création du Festival du Nouveau Cinéma Latino-américain, a-t-il souligné.
Francisco Ramos, vice-président des contenus de Netflix, a indiqué à l'agence EFE que, bien que les Cubains puissent accéder à la plateforme depuis l'île en utilisant des profils créés à l'étranger, la société doit se conformer aux restrictions légales en vigueur liées aux sanctions des États-Unis envers Cuba, ce qui limite la possibilité d'ouvrir des comptes directement depuis le pays.
Le dirigeant de la plateforme de vidéo à la demande pour l'Amérique latine a expliqué que Netflix, opérant dans la région depuis 2015, cherche à se conformer aux législations et aux exigences de chaque pays.
« Notre objectif est de rejoindre tout le monde, y compris Cuba, mais les circonstances de chaque pays déterminent les possibilités », a-t-il souligné, mettant en avant l'engagement de l'entreprise envers la diversité des publics dans la région.
Concernant la relation entre Gabriel García Márquez et Cuba, Ramos a souligné que projeter "Cent ans de solitude" à La Havane revêt une signification particulière, compte tenu du lien étroit de l'écrivain avec l'île et de la connexion culturelle entre le Caraïbe colombien et cubain.
Il a souligné que le livre, tant dans sa version littéraire que dans la série, est une œuvre profondément caribéenne, empreinte d'un goût et d'une essence uniques de la région.
García Márquez (1927-2014) a entretenu une relation étroite avec Cuba et son cinéma pendant des années, allant jusqu'à présider la Fondation du Nouveau Cinéma Latino-américain, basée à La Havane.
Dans ce contexte, la première de la série s'inscrit dans le cadre du Festival International du Nouveau Cinéma Latino-Américain, qui projettera cette année, pendant dix jours, un total de 110 films provenant de 42 pays, dont Cuba, le Mexique, le Venezuela, l'Argentine et l'Espagne, a indiqué EFE.
Le festival, qui a eu sa première édition le 3 décembre 1979, a été conçu comme une suite des rencontres cinématographiques précédentes tenues à Viña del Mar, Mérida et Caracas, se consolidant ainsi comme un rendez-vous incontournable pour le cinéma de la région.
Questions fréquentes sur la première de "Cien años de soledad" à La Havane.
Dans quel contexte la première de "Cien años de soledad" a-t-elle eu lieu à La Havane ?
La première des deux premiers épisodes de la série "Cien años de soledad" a eu lieu au cinéma Yara de La Havane, dans le cadre de la 45e édition du Festival International du Nouveau Cinéma Latino-américain. Cet événement est un hommage à Gabriel García Márquez et à son lien étroit avec Cuba. La série est une production de Netflix, qui n'opère pas officiellement à Cuba, ce qui ajoute une dimension symbolique à cet événement.
Pourquoi la première de "Cien años de soledad" à Cuba est-elle si significative ?
La première est significative en raison de la relation profonde de Gabriel García Márquez avec Cuba, où il a participé activement à la création du Festival du Nouveau Cinéma Latino-américain et de la Fondation du Nouveau Cinéma Latino-américain. La projection à La Havane met en lumière le lien culturel et l'héritage caribéen partagé entre la Colombie et Cuba.
Comment les Cubains ont-ils pu regarder la série si Netflix n'opère pas officiellement à Cuba ?
Bien que Netflix n'opère pas officiellement à Cuba en raison de restrictions légales, les Cubains peuvent accéder à la plateforme en utilisant des profils créés à l'étranger. La première au cinéma Yara a permis aux Cubains de découvrir la série avant son lancement mondial sur Netflix.
Quels défis Netflix doit-il relever pour opérer à Cuba?
Netflix fait face à des défis pour fonctionner à Cuba en raison des sanctions américaines, qui limitent la possibilité d'ouvrir des comptes depuis l'île. Les restrictions légales et les conditions technologiques actuelles empêchent une opération officielle de la plateforme à Cuba.
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