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Le jour des droits de l'homme, le ministre des Affaires étrangères cubain Bruno Rodríguez Parrilla a affirmé que le régime cubain réaffirme son engagement en faveur de la promotion, de la protection et du respect des droits de l'homme, comme le stipule la Constitution de la République.
Cependant, cette déclaration contraste avec la réalité d'un système politique qui, à travers sa Constitution, impose une idéologie unique, restreint les libertés fondamentales et perpétue son pouvoir par le "caractère irrévocable du socialisme".
Imposition d'une idéologie unique
La Constitution cubaine actuelle, adoptée en 2019, réaffirme le caractère socialiste de l'État et proclame le Parti Communiste comme "la force dirigeante supérieure de la société et de l'État".
Ce cadre légal nie tout pluralisme politique et établit que le socialisme est "irrévocable", comme le réaffirme l'Article 4.
Cela constitue une violation directe du droit à la liberté de pensée, d'expression et d'association, car cela élimine toute possibilité de débat ou de dissidence sur le plan politique.
Cette structure politique limite la liberté d'expression et de pensée, car toute manifestation contraire à l'idéologie officielle est réprimée.
L'imposition d'une idéologie unique et l'endoctrinement se manifestent par la censure des médias indépendants et la persécution des journalistes et des activistes qui s'opposent au discours officiel.
Peine de mort pour ceux qui subvertissent l'ordre constitutionnel.
La Constitution cubaine prévoit la peine de mort pour des infractions telles que la "trahison envers la patrie", applicable à ceux qui tentent de subvertir l'ordre constitutionnel.
Cette disposition est utilisée comme un outil d'intimidation contre les opposants politiques et les activistes, créant un climat de peur qui freine la participation citoyenne et la critique à l'égard du gouvernement, comme l'a dénoncé sur ses réseaux sociaux la journaliste indépendante Camila Acosta, qui a de nouveau été visée par la répression de la Sécurité de l'État ce 10 décembre.
L'existence de la peine de mort dans le cadre légal cubain a été critiquée par des organisations internationales de droits de l'homme, qui soulignent son incompatibilité avec le respect de la vie et la dignité humaine.
Perpétuation du pouvoir à travers le "caractère irrévocable du socialisme".
En 2002, une modification constitutionnelle a été introduite, déclarant "irrévocable" le caractère socialiste du système politique et social à Cuba, empêchant toute transition vers un autre modèle politique.
Cette clause ferme la porte à des réformes démocratiques et perpétue le pouvoir du PCC en établissant légalement l'impossibilité de changements dans la structure politique du pays.
La déclaration d'irrévocabilité du socialisme a été utilisée pour justifier la répression des mouvements pro-démocratiques et la criminalisation de toute tentative de promouvoir des réformes politiques, comme en témoignent les déclarations de la défunte Corina Mestre, agente de la Sécurité de l'État et maîtresse de l'actrice Ana de Armas, qui entretient une relation avec Manuel Anido Cuesta, le beau-fils du "leader de la continuité".
Violations systématiques des droits de l'homme.
Malgré les déclarations officielles, des violations systématiques des droits humains sont observées à Cuba. Des organisations internationales ont documenté des détentions arbitraires, des restrictions à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique, ainsi que des conditions inhumaines dans les prisons.
Les manifestations du 11 juillet 2021 ont révélé la répression étatique, avec des centaines de manifestants arrêtés et soumis à des procès sommaires sans les garanties procédurales nécessaires. La réponse du gouvernement à ces manifestations a inclus un usage excessif de la force, des coupures d'internet pour empêcher la communication, et la censure des médias indépendants.
Contradictions entre le discours officiel et la réalité
L'adhésion de Cuba aux instruments internationaux de droits de l'homme contraste avec la réalité interne du pays. Bien que le gouvernement prétende respecter les droits humains, on observe en pratique une violation constante de ceux-ci, notamment en ce qui concerne les libertés civiles et politiques.
Le manque d'indépendance judiciaire et la subordination des tribunaux au pouvoir politique empêchent les victimes de violations des droits humains d'obtenir justice. De plus, l'absence d'une société civile forte et la persécution des organisations non gouvernementales compliquent la défense et la promotion des droits humains sur l'île.
En résumé, les déclarations de Rodríguez Parrilla sur l'engagement de Cuba en matière de droits humains, tel qu’énoncé dans sa Constitution, contrastent avec une réalité marquée par l'imposition d'une idéologie unique, la répression de la dissidence et la perpetuation d'un système politique qui restreint les libertés fondamentales.
La communauté internationale et les organisations de droits de l'homme continuent d'exiger que le gouvernement cubain respecte ses obligations internationales et garantisse le plein respect des droits humains pour tous ses citoyens.
Questions fréquentes sur les Droits de l'Homme à Cuba
Comment les déclarations de Bruno Rodríguez s'alignent-elles avec la réalité des droits humains à Cuba ?
Les déclarations de Bruno Rodríguez sur l'engagement de Cuba en faveur des droits de l'homme contrastent avec la réalité, où l'on constate l'imposition d'une idéologie unique, la restriction des libertés fondamentales et la répression de la dissidence. Bien que le gouvernement cubain affirme respecter les droits de l'homme, dans les faits, il existe des violations systématiques de ces droits.
Que signifie le "caractère irrévocable du socialisme" dans la Constitution cubaine ?
Le "caractère irrévocable du socialisme" dans la Constitution cubaine implique qu'aucune transition vers d'autres modèles politiques n'est permise. Cela perpétue le pouvoir du Parti Communiste de Cuba (PCC) et justifie la répression contre les mouvements pro-démocratiques, limitant ainsi toute possibilité de réforme politique dans le pays.
Comment le système politique cubain affecte-t-il la liberté d'expression et de pensée ?
À Cuba, l'imposition d'une idéologie unique et la censure des médias indépendants restreignent la liberté d'expression et de pensée. Toute manifestation contraire à l'idéologie officielle est réprimée, ce qui limite le débat et la dissidence politique, et perpétue un climat de censure et de contrôle de l'État sur l'information.
Quel rôle joue la peine de mort dans le cadre légal cubain ?
La peine de mort à Cuba est prévue pour des délits tels que la "trahison à la patrie" et est utilisée comme un outil d'intimidation contre les opposants politiques et les activistes. Cette disposition légale a été critiquée par des organisations internationales de droits humains en raison de son incompatibilité avec le respect de la vie et de la dignité humaine.
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