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Ce n'est pas une nouveauté, mais cela témoigne de l'état de tension au sein des cercles de pouvoir du régime cubain : des profils gouvernementaux sur les réseaux sociaux ont de nouveau diffusé ce jeudi des images de l'apparente tranquillité qui règne dans les rues de Cuba.
«Il est agréable de déambuler dans les rues de Guanabacoa en cette nuit et de profiter de notre Plaza Adolfo del Castillo et des rues environnantes dans cette #LaHavaneDeTous. #UnisPourCuba #CubaEnPaix», a déclaré sur ses réseaux sociaux le Conseil d'Administration Municipal de Guanabacoa.
La publication a partagé des photographies prises dans des espaces publics de la localité, où l'on voit à peine des personnes dans les rues, et qui étaient à peine illuminées au milieu de la vague fréquente et prolongée de coupures de courant qui touche Cuba.
Après les manifestations qui ont eu lieu le 17 mars dernier (17M), où une foule de Santiago a envahi les rues en criant "coupure et nourriture !", les autorités de la province ont eu recours à la même stratégie.
Des profils d'entreprises d'État, de dirigeants, de journalistes partisans et même de professionnels d'autres secteurs ont constitué un grand "essaim d'abeilles", comme on les appelle, les trolls dont l'activité se déclenche sur les réseaux sociaux à l'appel des agents de la Sécurité de l'État, dans le but de tenter de transmettre un sentiment de calme avec des photos de rues désertes à Santiago de Cuba.
Précisément, depuis cette province, des activistes cubains ont rapporté ce mercredi la présence d'un important déploiement policier, craignant des manifestations populaires, avec une présence imposante de camions, de patrouilles et d'un grand nombre d'agents de la Police Nationale Révolutionnaire (PNR) ainsi que des troupes spéciales du ministère de l'Intérieur (MININT), connues sous le nom de "berets noirs".
Début mai 2023, le régime cubain a tenté de donner une impression de "tranquillité" après les manifestations qui ont éclaté à Caimanera, à Guantánamo, et qui ont été violemment réprimées par les forces du Ministère de l'Intérieur (MININT).
Des médias d'État, des journalistes officiels et des partisans de la dictature ont partagé sur Internet des images de rues vides à Caimanera, tentant ainsi de minimiser l'importance des manifestations.
À la mi-juillet 2022, alors que des Cubains de plusieurs provinces descendaient dans la rue pour protester contre les coupures de courant fréquentes et la pénurie alimentaire, le régime cubain et ses partisans ont commencé à publier sur les réseaux sociaux des images et des messages pour tenter de montrer que le pays était en paix.
Les profils de citoyens qui défendent la dictature se sont empressés de publier des photographies des villes vides et calmes, après qu'une foule se soit précipitée dans les rues de Los Palacios, à Pinar del Río, en faisant résonner des casseroles et en scandant des slogans contre la police et le dirigeant Miguel Díaz-Canel.
Pour sa part, le Ministère des Communications a partagé plusieurs tweets dans lesquels il a appelé à "résister à toute agression", après que des coupures d'Internet aient été signalées dans plusieurs provinces pour empêcher la diffusion des événements.
Ce fait a été confirmé par le site de journalisme de données Inventario, qui a enregistré une diminution des connectivités dans au moins neuf villes de l'île, ce qui s'inscrit également dans la stratégie du régime suite aux historiques manifestations du 11 juillet à Cuba.
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