La Secrétaire à la Sécurité Nationale des États-Unis, Kristi Noem, désignée par le président Donald Trump, a effectué une visite officielle à la base navale de Guantánamo, à l'extrémité sud-est de Cuba, où elle a lancé de fortes avertissements aux migrants qui tenteraient d'entrer illégalement dans le pays.
Depuis l'installation, connue pour accueillir des détenus considérés comme hautement dangereux, Noem a déclaré : "Le président Donald Trump a dit dès le début que les criminels illégaux n'ont pas leur place dans notre patrie. Il tient sa promesse".
Lors de son parcours, la fonctionnaire a souligné que la base est utilisée pour arrêter des immigrants illégaux qui représentent une grande menace, les qualifiant de "pire du pire".
Cette visite intervient dans le contexte de la récente décision de l'administration Trump d'élargir les installations de Guantánamo pour accueillir jusqu'à 30 000 migrants, une mesure qui a suscité la controverse et des critiques de la part d'organisations de défense des droits humains.
L'augmentation de la capacité de détention à Guantánamo fait partie d'une série d'actions mises en œuvre par le gouvernement pour renforcer la sécurité des frontières et durcir les politiques migratoires.
Ces mesures incluent l'autorisation pour les autorités migratoires d'arrêter des immigrés pour des délits mineurs avant qu'ils n'aient été condamnés, ainsi que la révocation du statut de protection temporaire pour certains groupes de migrants.
En ligne avec cette politique, le gouvernement américain a commencé à transférer des migrants détenus sur son territoire vers la base de Guantanamo.
Le premier vol avec des migrants arrêtés aux États-Unis est récemment arrivé à l'installation, et il est prévu que ces transferts se poursuivent dans les semaines à venir.
En outre, il a été signalé l'envoi d'un deuxième vol avec des migrants vénézuéliens à Guantánamo, ce qui souligne l'approche de l'administration Trump concernant la détention des migrants dans cette installation.
Selon des informations de la secrétaire à la Sécurité nationale, le vol transportait des "criminels dangereux" qu'elle a qualifiés de "membres de gangs vénézuéliens". La fonctionnaire a indiqué que "certains de leurs crimes comprennent : homicide avoué, recherché au Venezuela pour évasion de prison et pour vol aggravé avec arme/tentative d'homicide, trafic d'armes, vol, distribution de drogues dangereuses, agression et fraude par usurpation d'identité".
Kristi Noem, ancien gouverneur du Dakota du Sud de 2019 à 2025 avant d'assumer son poste actuel, a dirigé des opérations de grande envergure axées sur la détention d'immigrants sans papiers ayant un casier judiciaire.
En janvier 2025, il a dirigé une série d'opérations à New York, durant lesquelles il a défendu les actions des autorités et a utilisé des phrases controversées qui ont provoqué l'indignation dans divers secteurs.
Questions fréquentes sur la détention des migrants à Guantanamo
Pourquoi l'administration Trump a-t-elle décidé d'utiliser Guantánamo pour retenir des migrants ?
L'administration Trump a décidé d'utiliser Guantánamo pour détenir des migrants dans le cadre de sa politique de renforcement de la sécurité aux frontières, arguant que la base est un endroit approprié pour accueillir des migrants jugés de haute dangerosité. Cette mesure vise à alléger la pression sur les centres de détention sur le territoire américain.
Quel type de migrants est en train d'être transféré à Guantánamo ?
Les migrants transférés à Guantánamo sont considérés comme à haut risque et ont des antécédents criminels graves, tels que l'homicide et le trafic de drogues. L'administration Trump a souligné qu'il s'agit de "ceux qui sont les pires des pires" et qu'ils ne représentent pas une menace pour les citoyens américains.
Quelle a été la réaction internationale face à l'utilisation de Guantanamo pour détenir des migrants ?
La décision d'utiliser Guantánamo comme centre de détention pour migrants a suscité des critiques au niveau international. Le gouvernement cubain a qualifié la mesure de "brutalité" et a averti des possibles "sérieuses conséquences" pour la stabilité régionale. De plus, des organisations de droits de l'homme ont exprimé des préoccupations quant aux antécédents de violations des droits humains sur la base.
Quelles mesures ont été prises pour augmenter la capacité de détention à Guantánamo ?
La administration Trump est en train d'élargir les installations à Guantánamo pour accueillir jusqu'à 30 000 migrants. Cela inclut l'arrivée de marines américains pour soutenir l'expansion du Centre des opérations migratoires sur la base, augmentant sa capacité de détention et facilitant l'expulsion des migrants.
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