
Vidéos associées :
Le personnel sanitaire surveille la qualité de l'eau de la source d'approvisionnement de Bello, l'une des principales qui fournit l'eau à la ville de Matanzas, après une alerte pour contamination fécale liée supposément au déversement de cachaza dans le central Boris Luis Santa Coloma, à Madruga, dans la province voisine de Mayabeque.
Dans le domaine des puits aquifères de Bello, des analyses microbiologiques et des « actions techniques » sont effectuées pour évaluer la qualité de l'eau de cette source, qui, selon les autorités, « ne sera pas mise à disposition tant que les indicateurs ne soient pas adéquats pour la consommation humaine », a informé ce dimanche le journal officiel Girón.
Le mercredi dernier, la Direction des Ressources Hydroliques à Matanzas a informé dans un communiqué qu'il y avait eu quelques jours auparavant un déversement de cachaza dans le central sucrier situé à Mayabeque, ce qui avait entraîné des altérations de la qualité de l'eau dans la source d'approvisionnement de Bello, à Matanzas.
Deux jours plus tard, suite à une analyse effectuée par des experts en hygiène et en épidémiologie, les autorités sanitaires de Matanzas ont alerté sur la présence de coliformes fécaux dans le cours d'eau.
Le docteur Andrés Lamas Acevedo, directeur de l'Hygiène et de l'Épidémiologie à Matanzas, a déclaré au journal local que ce n'est pas la première fois que l'eau de Bello est contaminée à cause des déversements de l'usine sucrière et qu'il est nécessaire d'agir pour éliminer les dommages.
L'expert a indiqué qu'un examen microbiologique réalisé sur un échantillon d'eau provenant de Bello a révélé la présence de coliformes fécaux, “des bactéries qui se neutralisent en faisant bouillir ou en chlorant l'eau”, a précisé la note. Ce lundi, on attend les résultats d'une nouvelle culture.
Antonio Hernández Martínez, délégué des Ressources Hydrauliques dans la province de Matanzas, a déclaré à l'agence d'État Agence Cubaine de Nouvelles (ACN) que, en ce moment, la source d'approvisionnement contaminée ne fournit pas d'eau au réservoir du Naranjal, qui reçoit bien la ressource depuis La Julia et San Juan, et la "re-pompe traitée avec du chlore comme c'est typique du service".
Le fonctionnaire a expliqué que le centre de distribution, auquel Bello contribue habituellement, approvisionne les districts de Naranjal, Matanzas Este, Matanzas Oeste et Versalles, tandis que les autres zones de la ville sont desservies par d'autres systèmes. "Bello ne pompera pas tant que les paramètres de qualité ne seront pas conformes pour le service à la population", a souligné Hernández.
De plus, le docteur Lamas a insisté sur le fait que l'eau actuellement fournie à la population provient d'autres aquifères et que "celle de Bello ne sera pas pompée tant qu'elle ne sera pas dans des conditions adéquates pour la consommation humaine", a souligné Girón.
Le journal a rapporté que, après avoir constaté la "dégradation" de la qualité de l'eau à Bello et en raison des coupures de courant dues à un déficit de génération électrique qui affectent le pompage du liquide, les autorités ont décidé de renforcer l'approvisionnement par le biais de camions-citernes dans les zones qui reçoivent habituellement la ressource du centre de distribution du Naranjal.
La note reconnaît que "ce n'est pas suffisant car il s'agit d'une ressource extrêmement demandée", et indique que cette mesure est soutenue par des véhicules de Mayabeque et La Havane.
Un article publié par la revue spécialisée Juventud Técnica en décembre dernier avertit que, selon une étude scientifique, “les eaux souterraines qui se trouvent sous les zones du Central ‘Boris Luis Santa Coloma’, à Madruga, et celles qui s’écoulent vers les Manantiales Bello, à Matanzas, séparées par 17 kilomètres en ligne droite, sont reliées par un système de cavernes, de canaux et de conduits souterrains en raison de la nature karstique du territoire cubain et de la région en particulier”.
Les bactéries coliformes, bien qu'elles soient principalement inoffensives, peuvent inclure des souches de Escherichia coli (E. coli), un indicateur de contamination fécale qui peut entraîner des problèmes gastro-intestinaux, de la fièvre et un malaise général.
La contamination des puits de Bello représente un risque pour la santé, il est donc conseillé aux personnes de faire bouillir l'eau avant de la consommer ou d'utiliser l'eau distribuée par camions-citernes.
Questions fréquentes sur la pollution de l'eau à Matanzas
Qu'est-ce qui a causé la contamination de la source d'eau de Bello à Matanzas ?
La contamination fécale dans la source d'eau de Bello a été causée par un déversement de cachaza provenant de la sucrerie Boris Luis Santa Coloma à Mayabeque, ce qui a compromis la qualité de l'eau à Matanzas en raison de l'interconnexion souterraine entre les deux zones.
Quelles mesures sont prises pour garantir la qualité de l'eau à Matanzas ?
Des analyses microbiologiques et des "actions techniques" sont en cours à la source d'approvisionnement de Bello. La source d'eau contaminée ne sera pas utilisée jusqu'à ce que les paramètres soient jugés adéquats pour la consommation humaine, ont affirmé les autorités. De plus, de l'eau provenant d'autres sources est fournie et des camions-citernes sont utilisés pour répondre à la demande.
Quels risques implique la présence de coliformes fécaux dans l'eau ?
La présence de coliformes fécaux dans l'eau représente un risque pour la santé, car ces bactéries peuvent inclure des souches d'Escherichia coli (E. coli), qui peuvent causer des problèmes gastro-intestinaux, de la fièvre et un malaise général. Il est recommandé de faire bouillir ou de traiter l'eau au chlore avant de la consommer.
Comment la pollution de l'eau affecte-t-elle les habitants de Matanzas ?
La pollution de l'eau affecte principalement les zones de Naranjal, Matanzas Este, Matanzas Oeste et Versalles, qui reçoivent habituellement de l'eau de la source de Bello. Les autorités utilisent d'autres sources d'eau et des camions-citernes pour atténuer l'impact.
Archivé dans :