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Le président des États-Unis, Donald Trump, a réaffirmé sa décision d'imposer des tarifs de 25 % sur les importations en provenance du Mexique et du Canada à partir du 4 mars, estimant que les deux pays n'ont pas montré suffisamment de progrès dans la lutte contre le trafic de fentanyl. De plus, il a annoncé une augmentation supplémentaire de 10 % des tarifs sur les produits chinois, ce qui portera la charge tarifaire totale à 20 %.
Trump a justifié la mesure dans des déclarations depuis le Bureau Ovale, affirmant que « les drogues continuent d'arriver dans notre pays et de tuer des centaines de milliers de personnes. Beaucoup d'entre elles proviennent du Mexique et de la Chine ». Dans son message sur le réseau Truth Social, il a averti que les droits de douane entreront en vigueur mardi prochain, sauf si des améliorations significatives dans la lutte contre le trafic de fentanyl sont constatées.
Pression sur le Mexique et le Canada
Le président américain a indiqué que son gouvernement a accordé un mois à Mexico et au Canada pour démontrer des progrès en matière de contrôle des frontières et de lutte contre les drogues, mais qu'à son avis, les efforts ont été insuffisants. "Nous ne pouvons pas permettre que ce fléau continue à nuire aux États-Unis, donc tant qu'il ne sera pas arrêté ou sérieusement limité, les tarifs douaniers entreront en vigueur comme prévu", a souligné Trump.
Ante l'application imminente des tarifs douaniers, une délégation canadienne dirigée par le ministre de la Sécurité publique, David McGuinty, et le nouveau czar du fentanyl, Kevin Brousseau, s'est rendue à Washington pour tenter de convaincre la Maison Blanche que le pays ne devrait pas être pénalisé. Le Canada soutient que sa participation au trafic de fentanyl vers les États-Unis est minime, avec seulement 19,5 kilogrammes saisis sur un total de 11 tonnes confisquées par les autorités américaines en 2024.
Pour sa part, la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a exprimé sa confiance quant à la possibilité d'un accord avec Trump avant le 4 mars. "J'espère que nous pourrons annoncer autre chose mardi. Nous verrons comment ces négociations évoluent", a déclaré la dirigeante lors de sa conférence matinale. Une délégation mexicaine dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Juan Ramón de la Fuente, est déjà à Washington pour aborder le sujet avec le secrétaire d'État, Marco Rubio.
Augmentation des tarifs douaniers envers la Chine et avertissement à l'Union Européenne
En plus de durcir sa politique commerciale avec le Mexique et le Canada, Trump a confirmé que les tarifs sur les produits chinois augmenteront de 10 % supplémentaires à partir du 4 mars, atteignant un total de 20 %. "Ce 10 % s'ajoute au 10 % déjà imposé ce mois-ci", a expliqué le président, indiquant que cette mesure répond au manque de progrès dans la lutte contre le trafic de fentanyl, qu'il attribue à la Chine comme principal fournisseur de précurseurs chimiques.
Le président a également réitéré son intention d'appliquer des « tarifs réciproques » à l'Union européenne, arguant que le bloc communautaire a nui aux entreprises américaines avec des impôts et des litiges. « Ils nous ont imposé des tarifs sous forme d'impôts sur la valeur ajoutée d'environ 20 %. Ils ont poursuivi Apple, Google et d'autres entreprises. Nous allons changer cela », a affirmé Trump.
Impact économique et tensions commerciales
Le durcissement de la politique tarifaire de Trump a suscité des inquiétudes sur les marchés et parmi les entrepreneurs des pays concernés. Les analystes préviennent que ces mesures pourraient affecter le commerce bilatéral avec le Mexique et le Canada, principaux partenaires commerciaux des États-Unis dans le cadre de l'accord T-MEC.
De plus, l'incertitude concernant les tarifs sur les produits chinois et européens pourrait accroître la pression inflationniste aux États-Unis, affectant les consommateurs et les entreprises qui dépendent des importations étrangères.
Les délégations du Mexique et du Canada poursuivent leurs négociations avec l'administration américaine dans le but d'éviter les tarifs douaniers, alors que la date limite du 4 mars approche sans signes de flexibilité de la part de Trump.
Questions fréquentes sur les tensions commerciales entre les États-Unis, le Mexique, le Canada et la Chine
Pourquoi Donald Trump impose-t-il des tarifs douaniers sur le Mexique, le Canada et la Chine ?
Donald Trump a décidé d'imposer des droits de douane de 25 % sur les importations en provenance du Mexique et du Canada, et de 10 % sur celles de la Chine, car il estime que ces pays n'ont pas fait suffisamment d'efforts pour stopper le trafic de fentanyl vers les États-Unis. Cette mesure vise à exercer une pression sur ces pays afin qu'ils prennent des mesures plus fortes contre le narcotrafic.
Quel impact ces tarifs auront-ils sur les économies du Mexique et du Canada ?
Les tarifs pourraient affecter significativement les économies du Mexique et du Canada, qui dépendent largement du commerce avec les États-Unis. On s'attend à ce que les coûts d'exportation augmentent pour les deux pays, ce qui pourrait entraîner une diminution du volume des affaires et affecter divers secteurs industriels.
Comment la Chine a-t-elle réagi aux nouveaux tarifs imposés par Trump ?
La Chine a promis de prendre des "contre-mesures appropriées" en réponse aux droits de douane des États-Unis, y compris le dépôt d'une plainte auprès de l'Organisation mondiale du commerce. Le gouvernement chinois a averti que ces mesures pourraient affecter la coopération bilatérale sur des questions telles que le contrôle du fentanil.
Quelles conséquences ces tarifs pourraient-ils avoir sur l'économie américaine ?
Les droits de douane pourraient faire grimper le coût des importations, ce qui, à son tour, élèverait les prix des produits de consommation de base aux États-Unis. Cela pourrait entraîner une augmentation de l'inflation et nuire aux consommateurs et aux entreprises américaines.
Quelles mesures le Mexique et le Canada ont-ils prises pour tenter d'éviter les tarifs douaniers ?
México a déployé 10 000 éléments de la Garde nationale pour lutter contre le trafic de drogue, et le Canada a mis en œuvre un plan de sécurité frontalière d'une valeur de 1,3 milliard de dollars. Les deux pays sont en négociations avec les États-Unis pour tenter d'éviter l'application des tarifs douaniers.
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