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La Maison Blanche a annoncé ce mercredi qu'elle reportera au 2 avril l'imposition de tarifs de 25 % sur les automobiles entrant aux États-Unis en provenance du Mexique et du Canada.
La mesure intervient après que le président Donald Trump ait tenu mardi une réunion avec les trois plus grands fabricants américains —General Motors (GM), Ford et Stellantis— qui assemblent des véhicules dans les deux pays voisins, et après que le Mexique et le Canada aient annoncé qu'ils répondront aux tarifs douaniers des États-Unis.
Selon Bloomberg, le 4 mars, l'administration du président Donald Trump tente d'atténuer avec ce report les effets négatifs sur la production et l'emploi dans l'industrie automobile.
Cette mesure a été accueillie positivement par les marchés, où les actions des trois entreprises ont augmenté après l'annonce de la possible moratoire.
Le secteur automobile de l'Amérique du Nord, constitué des États-Unis, Canada et du Mexique, a été l'un des plus touchés par la guerre commerciale dans la région, car les pièces utilisées pour la fabrication des véhicules traversent les frontières jusqu'à huit fois tout au long du processus de production.
Selon S&P Global Mobility, les tarifs pourraient réduire la production de véhicules dans la région de 33 %, entraînant une diminution significative de la production quotidienne de voitures — environ 63 900 unités — et pouvant potentiellement conduire à des licenciements dans les usines de fabrication et les entreprises fournisseurs de composants.
Donald Trump affirme que l'augmentation des droits de douane est due au fait que les pays n'ont rien fait pour stopper le trafic de fentanyl vers les États-Unis.
Dans son réseau social Truth, il a déclaré que "Justin Trudeau, du Canada, m'a appelé pour demander ce qu'on pouvait faire concernant les droits de douane. Je lui ai dit que de nombreuses personnes étaient mortes à cause du fentanyl qui est arrivé par les frontières du Canada et du Mexique, et rien ne m'a convaincu que cela se soit arrêté." Ensuite, il l'a accusé d'utiliser la question tarifaire pour rester au pouvoir.
L'annonce des droits de douane par Trump a suscité une réponse internationale immédiate.
Le Canada a déjà mis en place ses propres droits de douane en représailles, tandis que le Mexique, qui était resté prudent, a annoncé mardi que son gouvernement imposera des mesures tarifaires et non tarifaires en réponse à la décision des États-Unis d'appliquer une taxe de 25 % sur les importations mexicaines.
La présidente de Mexique, Claudia Sheinbaum, a qualifié les tarifs douaniers d'"inconcevables" et a averti des conséquences négatives qui pourraient affecter les deux nations. Son gouvernement a promis de faire connaître sa réponse formelle le dimanche 9 mars prochain.
Dans le sud de la Floride, des experts tels qu'Albert Williams, professeur de finances et d'économie à l'Université Nova Southeastern, mettent en garde que les droits de douane pourraient entraîner une augmentation des prix des produits courants, des avocats aux camions fabriqués au Mexique.
Selon Williams, les camions importés pourraient voir leurs coûts augmenter de 3 000 à 12 000 dollars par unité en raison des nouveaux droits de douane.
Questions fréquentes sur la décision de Trump de différer les droits de douane sur le Mexique et le Canada
Pourquoi Trump a-t-il décidé de reporter les tarifs sur les automobiles en provenance du Mexique et du Canada ?
Trump a décidé de reporter les droits de douane après avoir rencontré les plus grands fabricants d'automobiles des États-Unis afin de mitiger les effets négatifs sur la production et l'emploi dans l'industrie automobile. Cette mesure vise à éviter une diminution significative de la production de véhicules dans la région et les possibles licenciements dans les usines de fabrication.
Quelles sont les répercussions économiques de ces tarifs sur l'industrie automobile ?
Les tarifs pourraient réduire de 33 % la production de véhicules en Amérique du Nord, ce qui représenterait une diminution d'environ 63 900 unités par jour et pourrait entraîner des licenciements dans les usines de fabrication et les entreprises fournisseurs. Cela aurait un impact significatif sur l'économie des États-Unis, du Mexique et du Canada, affectant à la fois les consommateurs et les travailleurs de l'industrie automobile.
Quelles mesures le Mexique et le Canada ont-ils prises en réponse aux tarifs de Trump ?
Le Canada a imposé des tarifs en guise de représailles et a annoncé des recours devant l'Organisation mondiale du commerce et le Traité entre le Mexique, les États-Unis et le Canada. Le Mexique, de son côté, a promis d'appliquer des mesures tarifaires et non tarifaires en réponse aux décisions des États-Unis. Les deux pays cherchent à protéger leurs économies face aux politiques commerciales agressives de Trump.
Quelle est la position de Trump concernant les tarifs douaniers et leur impact sur les prix aux États-Unis ?
Trump a défendu sa stratégie tarifaire en affirmant que les tarifs renforceront la production nationale et en rejetant les préoccupations concernant l'augmentation des prix aux États-Unis. Il considère que l'impact négatif sur les prix est un "mythe" véhiculé par des pays étrangers qui ne veulent pas payer de tarifs. Cependant, des experts avertissent que ces tarifs pourraient entraîner une augmentation des prix des produits quotidiens.
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