Un profil proche du MININT qualifie de «agression visuelle» les graffitis à Cienfuegos

La page Les Choses de Fernanda, proche du MININT, a critiqué les graffitis à Cienfuegos, les qualifiant de "vandalisme". Elle a désigné les touristes et les skateurs comme responsables et a demandé un contrôle sur ces expressions urbaines.

Grafitis dans les rues de CienfuegosPhoto © Facebook / Las Cosas de Fernanda

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La page Las Cosas de Fernanda, un profil officiel, a qualifié de "agression visuelle" et de "vandalisme" les graffitis apparus à plusieurs endroits de Cienfuegos, notamment sur le Malecón et les façades du centre historique de la ville.

Sous le titre "L'art du graffiti ou le vandalisme déguisé en art", la publication de Facebook a assuré qu'elle n'est pas contre cette forme d'expression, mais a critiqué la "basse qualité" des interventions et le fait que certaines aient été réalisées par des touristes qui "s'en vont et nous laissent leur proposition désagréable".

Captura Facebook / Les Choses de Fernanda

« Notre ville s'est réveillée infectée par ces malheureux dessins qui, plutôt que de réjouir, rivalisent avec le grotesque de l'ego et la signature de celui qui les a réalisés », indique le texte, qui tient également responsables des touristes, supposément liés à une « tribu urbaine » de skateurs, pour les graffitis.

Le profil officiel a soutenu que le graffiti, dans certains contextes, peut être considéré comme "une forme de pollution visuelle et même de vandalisme", notamment lorsqu'il est réalisé sans autorisation dans des espaces sensibles tels que des écoles ou des hôpitaux, ou lorsqu'il affecte le patrimoine urbain.

Selon le profil allié du MININT, cette situation serait en train de se reproduire à Cienfuegos, où les récentes graffiti ont altéré l'esthétique de la ville et suscité du mécontentement parmi certains résidents.

De plus, sa publication inclut une citation de José Martí pour remettre en question l'« ignorance » de ceux qui font ces interventions.

Le texte a également déploré que Cienfuegos “ne montre pas aujourd'hui ses plus beaux atours” et que, malgré les efforts pour restaurer son image, la prolifération des graffitis ne fait qu'“contaminer l'image visuelle de la ville”.

Dans ce sens, la publication remet en question pourquoi on permet de « dégrader davantage notre maison » et suggère que ces expressions artistiques doivent être réglementées pour éviter la dégradation de l'environnement urbain.

Au cours des derniers mois, les actes de vandalisme et de criminalité ont augmenté à Cuba, touchant à la fois les petites entreprises et les transports publics et ferroviaires.

Ce samedi, un salon de manucure à La Havane a été totalement pillé. La propriétaire, qui avait investi des efforts et des ressources dans son entreprise, s'est retrouvée avec un local vide en arrivant le matin. La dénonciation, rendue publique sur les réseaux sociaux, a suscité l'indignation et la solidarité au sein de la communauté des entrepreneurs, qui ont souligné la vulnérabilité croissante des travailleurs privés face au manque de sécurité.

Les actes de vandalisme ont également affecté le transport à Cuba. Dans la matinée du 27 mai 2024, le train national qui couvre la ligne La Havane-Holguín a été attaqué par des pierres lors de son passage à Santa Clara, causant des dommages sur l'une des vitres du wagon des passagers. Les autorités ferroviaires ont dénoncé que ce type d'agression met en danger les voyageurs et compromet les efforts pour maintenir opérationnelles les rares lignes de train disponibles sur l'île.

De plus, le 7 mai 2024, un autre incident similaire a eu lieu à La Havane, lorsque un bus de l'Entreprise Provinciale de Transport a été caillassé, brisant son pare-brise et l'obligeant à cesser sa circulation. C'était au moins le cinquième attaque de ce genre dans la capitale en l'espace d'un mois. La crise des transports à Cuba, accentuée par la pénurie de carburant et la diminution de la flotte de véhicules, a fait que ces actes suscitent encore plus de mécontentement parmi la population.

Ces événements reflètent une dégradation de la sécurité et de la qualité de vie à Cuba, où la crise économique a entraîné une augmentation de la délinquance, affectant à la fois les citoyens et les rares services publics encore en fonctionnement.

Questions fréquentes sur les graffitis à Cienfuegos et la position officielle

Pourquoi le profil Les Choses de Fernanda qualifie-t-il les graffitis à Cienfuegos d'« agression visuelle » ?

Le profil Les Choses de Fernanda, proche du MININT, qualifie les graffitis d'"agression visuelle" et de "vandalisme" en raison de la "basse qualité" des interventions et parce que certains ont été réalisés par des touristes, ce qui perturbe l'esthétique urbaine de Cienfuegos. La publication soutient que ces graffitis nuisent au patrimoine urbain et doivent être régulés.

Quel impact les graffitis ont-ils sur la ville de Cienfuegos selon l'article ?

Selon l'article, les graffitis ont altéré l'esthétique de Cienfuegos et suscité le mécontentement de certains résidents, qui estiment que ces manifestations artistiques contaminent l'image visuelle de la ville. La publication suggère que ces expressions doivent être réglementées pour éviter la dégradation de l'environnement urbain.

Comment le thème des graffitis est-il lié à la situation sociale et politique à Cuba ?

Le thème des graffitis à Cienfuegos s'inscrit dans un contexte de mécontentement social croissant à Cuba, où les restrictions à la liberté d'expression et la censure sont courantes. La critique des graffitis reflète un contrôle gouvernemental sur les manifestations artistiques, tandis que la population fait face à des défis économiques et sociaux significatifs.

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