Le gouvernement américain a réactivé mercredi les sanctions contre le Venezuela, en révoquant la licence qui permettait les transactions liées au secteur pétrolier et gazier du pays sud-américain.
Le Département d'État américain a annoncé par le biais d'un déclaration que la licence générale 44, indispensable pour les transactions liées au secteur pétrolier et gazier dans le pays sud-américain, expirera sans renouvellement à compter du 18 avril à 00h01.
Il précise qu'il accordera aux entreprises un délai de 45 jours pour cesser leurs activités, garantissant que la cessation se fera de manière ordonnée, au moyen d'une autorisation de démantèlement.
Il souligne également que par la suite, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers du Trésor évaluera, au cas par cas, les demandes de licences spécifiques permettant la poursuite de certaines activités au-delà de cette période.
La décision de ne pas renouveler ledit permis est due à "le non-respect par Nicolas Maduro des accords établis dans la feuille de route électorale de la Barbade", explique le communiqué.
"Cette décision intervient après une évaluation détaillée de la situation politique et des engagements pris par le régime de Nicolas Maduro. Bien qu'il y ait eu quelques progrès dans respecter la feuille de route électorale signé à la Barbade en octobre 2023, le gouvernement américain a exprimé de vives préoccupations", souligne-t-il.
Selon le gouvernement américain, « Maduro et ses affiliés ont entravé le processus démocratique en empêchant l'opposition d'enregistrer librement ses candidats, en plus d'avoir harcelé, intimidé et injustement détenu divers acteurs politiques et membres de la société civile ».
L'administration américaine a déclaré qu'elle restait déterminée à soutenir un Venezuela démocratique, stable et prospère, exhortant Maduro à respecter pleinement les engagements de l'accord et à garantir un processus électoral juste et libre pour tous les partis et candidats.
La licence a été délivrée en octobre de l'année dernière dans le cadre de l'allègement des sanctions contre le Venezuela après la signature d'un accord avec l'opposition au régime chaviste.
Cela a permis au Venezuela de vendre de grandes quantités de pétrole, atteignant un record de ventes en mars, grâce à la ruée des pays acheteurs pour thésauriser le pétrole brut vénézuélien avant que la licence de Washington qui a permis au pays de vendre librement sa production n'expire le 18 avril.
Après les derniers événements politiques où Maduro a déclaré qu'il gagnerait les élections "La bonne ou la mauvaise façon" et disqualifié les candidats de l'opposition aux élections présidentielles de fin 2024, le PDVSA, une organisation publique, s'est dit prêt à tout scénario après le 18 avril, tandis que Washington a déclaré qu'il pourrait réimposer des sanctions.
Le mois dernier, 52 navires ont quitté les ports vénézuéliens transportant en moyenne 884 935 barils par jour (b/j) de pétrole brut et de produits raffinés, et 463 000 tonnes de sous-produits pétroliers et de produits pétrochimiques, selon les données et documents PDVSA cités par l'agence de presse.
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