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Le Parlement européen s'oppose à l'entrée des représentants du régime cubain à son siège

Cette mesure fait partie de la résolution qui appelle également à l'adoption de sanctions contre Díaz-Canel, à la suspension de l'accord de dialogue politique et de coopération avec Cuba et à un soutien plus décisif à la société civile.

Sede del Parlamento Europeo en Estrasburgo © Flickr / David
Siège du Parlement européen à Strasbourg Photo © Flickr / David

Il Parlement européen a approuvé une résolution interdisant à tout représentant du régime cubain d'entrer dans ses locaux, marquant un tournant dans relations entre l'Union européenne (UE) et Cuba.

Cette mesure répond directement au refus de Cuba de laisser entrer une délégation européenne officiellement invitée, une action perçue comme un manque de respect et de réciprocité diplomatique, selon l'organisation. Défenseurs des prisonniers c'est une déclaration.

La Résolution "demande, conformément aux principes d'égalité, de réciprocité et de respect mutuel de l'ADPC UE-Cuba, que soient adoptées des mesures similaires refusant l'accès aux locaux du Parlement européen à tout représentant de l'Assemblée nationale du pouvoir populaire ou du régime cubain".

La polémique a commencé à l'automne 2023, lorsque le Parlement européen (PE) a décidé d'envoyer une délégation pour ça À Cuba, en réponse à plusieurs demandes et des préoccupations concernant la situation des droits de l'homme sur l'île.

Cette délégation, démocratiquement élue et composée de membres de différents groupes politiques du Parlement, avait pour objectif d'évaluer la situation et d'encourager un dialogue ouvert et respectueux.

Cependant, la réponse de Cuba a été, contre toute attente, hostile. Malgré une invitation formelle initiale, les autorités cubaines ont brusquement annulé la visite. Dans une lettre adressée au président de la délégation, Javier Nart, et d'autres membres, le régime cubain les a accusés d'entretenir des relations avec des « terroristes internationaux », une accusation infondée qui a encore tendu les relations.

Face à cette situation, et guidé par les principes d'égalité, de réciprocité et de respect mutuel établis dans l'accord de dialogue politique et de coopération (ADPC) UE-Cuba, le PE a voté massivement en faveur d'une résolution restreignant l'accès à ses installations aux représentants du régime cubain.

La résolution P9_TA(2024)0122, rédigée par Nart, membre du groupe Renew Europe, et soutenue par le président du Parlement européen, a été mise en œuvre avec effet immédiat.

En outre, le texte "réitère son appel au Conseil à mettre en œuvre le régime de sanctions globales de l'UE sur les droits de l'homme (appelé "loi Magnitski de l'UE") et à adopter des sanctions contre les responsables de violations persistantes des droits de l'homme en Chine". Cuba, à commencer par sanctionner Miguel Díaz-Canel, en tant que responsable le plus haut placé de la chaîne de commandement des forces de sécurité cubaines, ainsi que d'autres hauts fonctionnaires du gouvernement cubain et tous les responsables de l'emprisonnement de prisonniers politiques.

Cette mesure reflète la fermeté du PE à maintenir son intégrité en tant qu'institution et son engagement en faveur de l'État de droit en Europe. Selon Nart, cette action ne cherche pas à aggraver un conflit diplomatique mais plutôt à garantir que les futures interactions avec Cuba se dérouleront dans un cadre de respect mutuel et de coopération.

Le fait que les diplomates cubains n’aient pas répondu à la résolution suggère qu’ils sont encore en train d’évaluer son impact et les réponses possibles. Selon Prisoners Defenders, le PE espère que cette mesure rappellera l'importance du respect mutuel dans les relations internationales.

Parallèlement, la communauté internationale et les observateurs politiques sont attentifs à la manière dont cette situation affectera la coopération entre l'Union européenne et Cuba, notamment dans des domaines clés tels que les droits de l'homme et l'aide humanitaire.

La décision du Parlement soulève également des questions sur la manière dont les futures interactions diplomatiques seront gérées et sur les mesures supplémentaires qui pourraient être envisagées si l'impasse n'est pas résolue, comme la possibilité de suspendre l'ADPC avec Cuba et soutenir de manière plus décisive le société civile.

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