Avec la confirmation du meurtre de la jeune maman Yudely Chongo par son ex-compagne, à Villa Clara, Le nombre de victimes de féminicides à Cuba jusqu'à présent en 2024 s'élève à 18, selon des plateformes cubaines indépendantes.
Les observatoires de Oui, je crois en Cuba et du magazine Ailes tendues a confirmé ce lundi le féminicide de Chongo, 28 ans et mère d'un petit enfant, survenu le 18 avril dans la communauté rurale de Mataguá, Manicaragua, dans la province de Villa Clara.
"L'agresseur était son ex-compagne", ont-ils indiqué dans un communiqué, qui n'a pas divulgué le nom de l'auteur du crime. L'affaire avait émergé sur les réseaux sociaux fin avril, mais n'était pas vérifiée jusqu'à présent.
Les deux organisations ont adressé leurs condoléances au fils de la victime ainsi qu'aux autres membres de sa famille et amis.
OGAT et YSTCC ont également vérifié un nouvelle tentative de féminicide, ce qui les porte à trois, jusqu'au 5 mai, selon le sous-enregistrement réalisé par les deux observatoires.
De même, ils ont rapporté que Dans cinq cas, l'accès à l'enquête policière est nécessaire. Il s'agit du décès d'une femme âgée à Esperanza, Villa Clara ; d'une autre qui s'appelle Irma, à La Havane ; de Teresa Moliner Bosa, également dans la capitale; de Tania Reyes, à Santiago de Cuba, et Samantha (Sami) Heredia Odrens, dans la même ville de l'Est.
Les observatoires ont indiqué qu'ils étudiaient également quatre alertes : une respectivement à Holguín, Ciego de Ávila, La Havane et Artemisa, en fournissant leurs coordonnées afin que toute personne ayant connaissance d'un cas de violence extrême de genre puisse le signaler.
En 2023, le plus grand nombre de féminicides en un an a été signalé à Cuba -89 au total-, selon le sous-enregistrement des cas que portent l'OGAT et le YSTCC depuis 2019.
Entre les deux années, les observatoires ont vérifié 220 féminicides dans le pays.
Cinq Cubains ont été condamnés à la prison à vie pour féminicides en 2023, selon des informations révélées par des responsables de la Cour suprême et du Bureau du Procureur général dans l'émission télévisée « We Make Cuba », animée par le porte-parole du régime, Humberto López.
L'année précédente, la justice cubaine avait également condamné deux autres féminicides à 40 ans de prison et plus de 70 % des accusés à des peines comprises entre 25 et 30 ans de prison.
Le régime cubain n'envisage pas la figure du féminicide dans le Code pénal actuel, approuvé en mai 2022.
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