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Le Mexique reprend l'envoi de pétrole à Cuba.

Un navire battant pavillon cubain est ancré depuis trois jours.

Buque Vilma © Twitter/MarineTraffic
Navire VilmaPhoto © Twitter/MarineTraffic

Le Mexique est sur le point de reprendre les envois de pétrole à Cuba après une pause de trois mois.

Le pétrolier Vilma, battant pavillon cubain, est arrivé lundi au terminal de Pajaritos à Coatzacoalcos, dans la ville de Veracruz, et attend de charger dans ce port, selon ce qu'a annoncé mercredi l'agence Reuters.

Les applications de suivi maritime telles que Vesselfinder ou Marine Traffic confirment que le navire cubain se trouve au Mexique.

VesselFinder, une application de suivi des navires, confirme que le navire cubain est resté trois jours dans un port mexicain (VesselFinder.com)

L'administration d'Andrés Manuel López Obrador a envoyé pour la dernière fois du pétrole brut à l'île en février, lorsque le pétrolier Esperanza a appareillé de Pajaritos avec 350 000 barils.

Cette figure a porté à 7 435 000 les barils livrés à Cuba depuis le début du mandat d'AMLO, d'une valeur estimée à 537 millions de dollars.

La société d'État mexicaine PEMEX est devenue le deuxième plus grand fournisseur de pétrole de l'île depuis le deuxième trimestre de 2023, devant d'autres alliés du régime comme la Russie et derrière le Venezuela, qui est en tête de liste.

PEMEX envoie du pétrole léger via une filiale détenue par l'entreprise à bord de la flotte de pétroliers de Cuba, souligne Reuters.

Depuis le début des exportations régulières de pétrole l'année dernière, le Mexique a envoyé en moyenne 21 000 barils par jour (b/j) de pétrole brut et de gaz de pétrole liquéfié (GPL) à Cuba jusqu'en février, selon des données citées par Reuters.

Les expéditions du second semestre de l'année dernière ont été valorisées par PEMEX à environ 400 millions de dollars.

En juin 2023, le journaliste mexicain Gerardo Aburto a dénoncé que PEMEX était présumément en train de détourner des ressources à travers le projet Gasolineras del Bienestar pour "offrir du pétrole au gouvernement oppressif de Cuba".

L'approvisionnement en pétrole du Venezuela à Cuba est tombé à environ 24 500 b/j au cours des quatre premiers mois de cette année, contre près de 50 000 b/j sur la même période en 2023.

Cuba a besoin d'environ 125 000 barils par jour de combustibles, y compris de l'essence, du diesel et du fioul pour la production d'énergie, selon le Bureau des statistiques.

Ce volume fait face à une production nationale de pétrole d'environ 40 000 b/j, ce qui crée un besoin permanent d'importations.

Cuba a désespérément besoin de carburant. Le nombre de coupures de courant a considérablement augmenté ces dernières semaines, entraînant même quelques manifestations, ce que le gouvernement cubain craint particulièrement après les manifestations historiques contre le gouvernement de juillet 2021.

Pour ce jeudi, l'Union électrique (UNE) de Cuba a prévu que pendant les heures de pointe, des perturbations dans le service électrique sont prévues, dépassant 1 000 MW, un chiffre devenu courant au milieu de la crise actuelle.

Peut-être en comptant déjà sur le pétrole mexicain, CIMEX a annoncé ce jeudi qu'ils ouvriront 17 nouveaux centres de services en dollars à partir de samedi pour "satisfaire" la demande de carburant.

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