Le communiste espagnol et fervent défenseur du régime cubain, Manuel « Manu » Pineda Marín, a été écarté du Parlement européen à la suite des élections tenues ce dimanche 9 juin, en raison du piètre résultat obtenu par son groupe parmi les électeurs espagnols.
Pineda, qui faisait partie de la candidature de Sumar aux élections européennes, occupant le quatrième poste sur la liste, est resté aux portes du Parlement où il utilisait son siège pour défendre le régime cubain, ainsi que pour entraver les débats et les résolutions condamnant la répression et le manque de droits et de libertés sur l'île.
Suite à l'échec retentissant, le membre de la coalition espagnole Izquierda Unida et du Parti Communiste Espagnol (PCE) a reconnu que sa formation politique n'a pas reçu le soutien nécessaire pour être élu eurodéputé, et a demandé de "réfléchir profondément" sur le rôle de l'espace politique dirigé par Yolanda Díaz, selon El Diario.
Díaz, vice-présidente du gouvernement de Pedro Sánchez, a également assumé le mauvais résultat obtenu par son groupe et a annoncé son retrait de la direction de Sumar, mais reste à son poste au sein du gouvernement de coalition qui maintient Sánchez au pouvoir.
De même, Pineda Marín a recommandé d'analyser la montée de l'extrême droite et la perte de poids électoral de Sumar, ajoutant qu'il est temps de faire preuve de "humilité et d'autocritique".
Aujourd'hui, notre espace politique est plus faible et fragmenté, et l'extrême droite est plus forte et plus courageuse", a ajouté le paladin de la dictature cubaine à Bruxelles et à Strasbourg.
Les souhaits de "succès" du dirigeant cubain Miguel Díaz-Canel au "frère Manu Pineda" quelques jours avant les élections ont peu servi.
"Sa défense militante contre le blocus à Cuba, sa lutte constante pour le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et pour le reste des causes justes dans le monde sont admirables", a déclaré le chef de la "continuité" à X. Une perception qui n'a pas été partagée par les électeurs espagnols.
La liste d'insultes et de griefs lancés par Pineda Marín contre les Cubains, en particulier contre les opposants et les activistes de la société civile, est interminable. Amateur de voyages à Cuba, Pineda Marín a été reçu par tous les dignitaires du régime totalitaire, de Raúl Castro jusqu'au dernier de la file (et également premier secrétaire du Parti communiste).
Le lendemain de sa défaite et pour soulager la gueule de bois électorale, Díaz-Canel a de nouveau envoyé un message à Pineda Marín. "Cher Manu, tu es l'un des indispensables dont parlait Bertolt Brecht, ceux qui se battent toute leur vie, peu importe où ils se trouvent. Un gros câlin depuis Cuba".
Privé de sa représentativité au Parlement européen, le vote de Pineda Marín ne pourra plus être au service de la dictature cubaine, qui perd l'un de ses meilleurs "compagnons de route", presque un camarade, et voit affaiblies les forces qui s'opposent à la suspension de l'Accord de dialogue politique et de coopération avec Cuba demandée par la société civile cubaine et la majorité des eurodéputés.
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