Le Service national de la migration (SNM) du Panama a informé ce lundi sur les nouveaux requis pour que les Cubains puissent effectuer la démarche de visa en qualité de touriste et également en qualité de transit, après la suspension la semaine dernière des demandes en ligne en invoquant des "vulnérabilités" détectées dans le système.
Dans le cas du visa de touriste, la principale exigence - jusqu'à ce que le site Web soit rétabli - implique la présentation de la documentation en format physique à travers la nomination d'un avocat au Panama, a expliqué le SNM sur son profil X.
La demande ne pourra être soumise que par l'intermédiaire d'un mandataire légal. Le demandeur doit accorder un pouvoir à un avocat qualifié, dûment apostillé. Le pouvoir ou l'autorisation doit spécifier clairement les raisons pour lesquelles un visa de type "estampillé" est demandé.
De plus, une copie simple des pages générales du passeport devra être jointe.
Il faudra également inclure une copie simple de la pièce d'identité et de l'agrément de l'avocat mandaté.
Les demandes doivent être soumises au siège du SNM, plus précisément au département de la Correspondance.
Il est fondamental d'inclure une adresse e-mail dans les informations fournies, car la réponse sera envoyée par ce moyen.
Les autorités migratoires panaméennes ont réitéré que "le site web sur lequel les visas estampillés en tant que touristes pour les ressortissants de la République de Cuba sont demandés est actuellement en cours de révision".
Cette fois-ci, ils n'ont pas eu besoin, comme dans un communiqué précédent, de préciser que le service en ligne serait rétabli fin juillet.
Dans le cas d'une demande de visa de transit, les exigences sont les suivantes : présentation du formulaire de demande de visa de transit, copie simple du passeport du demandeur, réservation aérienne, copie simple de la carte d'identité et preuve d'identité, ainsi que la présentation des documents par l'intermédiaire d'un mandataire légal au guichet de la correspondance au SNM.
Le vendredi dernier, le Service national de migration du Panama avait annoncé la suspension temporaire du traitement en ligne de l'octroi de visas estampillés aux ressortissants étrangers de nationalité cubaine, invoquant des "vulnérabilités" dans le système informatique utilisé.
Roger Mojica, le nouveau directeur du SNM, a déclaré que l'institution s'engage à la transparence dans ces procédures, et a souligné l'importance de respecter les lois migratoires du pays, "en respectant toujours les droits de l'homme".
Visa de transit obligatoire pour les Cubains
En janvier de cette année, le gouvernement du Panama avait prolongé jusqu'au 31 juillet de cette année l'exigence de visa de transit obligatoire pour les voyageurs cubains en escale dans ce pays, entrée en vigueur en mars 2022.
Dans le décret promulgué en décembre 2022, les autorités panaméennes ont établi que seul le titulaire du visa est autorisé à rester dans la zone de transit international de l'aéroport pendant 24 heures.
À un moment donné, la décision a été prise en raison de "l'augmentation des cas de passagers de nationalité cubaine admis ou refusés par le pays de destination, ce qui a entraîné des inconvénients aux postes de contrôle migratoire sur le territoire panaméen".
Depuis son entrée en vigueur, étaient exemptés de visa de transit, entre autres, ceux voyageant vers Cuba; ayant un visa de touriste ou une résidence valide de la République du Panama et possédant une résidence en cours de validité ou une visa multiple, précédemment utilisée dans le territoire de l'État émetteur, avec une validité d'au moins six mois au moment du transit, dûment délivrée par une liste de pays comprenant les États-Unis et la communauté européenne.
Le Panama est l'une des destinations traditionnelles où les Cubains se rendaient pour migrer vers les États-Unis via la voie irrégulière d'Amérique centrale.
Début mai de cette année, le président élu du Panama, José Raúl Mulino, a promis de fermer le passage frontalier de la jungle du Darién avec la Colombie comme mesure pour contrôler la crise migratoire.
La semaine dernière, le Service national des frontières (Senafront) de la République du Panama a annoncé la fermeture d'au moins trois postes frontaliers couramment utilisés par les migrants traversant la dangereuse jungle du Darién, en direction de la Colombie et vers les États-Unis.
En plus d'être une route de transit vers les États-Unis, il est important de souligner que la Zone Libre de Colón reste un pôle d'attraction touristique et commercial pour les Cubains, avec plus de 15 042 visiteurs en 2023.
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