Une autre DANA frappe l'Espagne : Inondations sévères à Málaga et Valence en alerte maximale

Un avis rouge (le niveau maximum de trois possibles) est actif à Valence et à Malaga, en raison des fortes pluies et du risque extrême d'inondations.

Inundaciones en Málaga por la dana © Capturas de video de X/@aurusa - @ClimaLaPlata3 - @MalacitanoWeb
Inondations à Málaga en raison de la dana.Photo © Captures d'écran de X/@aurusa - @ClimaLaPlata3 - @MalacitanoWeb

Deux semaines après la DANA (dépression isolée en niveaux hauts) qui a frappé les territoires du sud-est de l'Espagne et a fait plus de 200 morts à la fin octobre, une nouvelle tempête s'abat sur la région depuis ce mardi et a causé de graves inondations à Malaga, tandis que Valence est en alerte maximale.

L'Agence nationale de météorologie (AEMET) a émis un avertissement rouge (le niveau maximum de trois possibles) à Valence et à Malaga jusqu'à midi et jusqu'à huit heures du matin jeudi, respectivement, en raison des fortes pluies.

Les fortes précipitations ont commencé ce mardi et des alertes ont été déclenchées dans plusieurs régions de la zone méditerranéenne d'Espagne, en raison du risque extrême d'inondations similaire à celles de la dana ou "gota fría" du 29 octobre dernier, qui a fait au moins 216 victimes dans la province de Valence, selon le décompte officiel jusqu'à ce mercredi, cité par le quotidien El País.

Dans la province de Málaga, le phénomène météorologique a placé de nombreuses localités de la région, en particulier la capitale, dans une situation extrême.

Dans l'après-midi de ce mercredi, la montée des eaux et le débordement de trois rivières de la province andalouse ont été signalés en raison des pluies, provoquant des inondations et l'évacuation de milliers de résidents de dizaines de communes, selon des médias locaux.

Les autorités ont conseillé à la population de ne pas sortir de chez elle ni de se trouver dans les rues, d'éviter les zones touchées et de rester attentives aux mises à jour concernant l'événement.

Environ 1 100 personnes ont été évacuées à Vélez-Málaga en raison du débordement de la rivière Vélez, s'ajoutant aux 3 000 évacués dans d'autres municipalités dans la nuit de mardi.

Les météorologues prévoient à Málaga des précipitations de 120 litres par mètre carré en 12 heures et jusqu'à 200 l/m2 durant toute la tempête, ont indiqué des journaux locaux. Le Centre Météorologique estime que ce jeudi sera la dernière journée de pluies aussi intenses en raison de la "basse froide gelée", et qu'à partir de vendredi, seules des précipitations résiduelles sur des zones spécifiques seront à prévoir.

Pendant ce temps, à Valence, épicentre de la catastrophe causée par la DANA du 29 octobre, les accumulations de pluie peuvent atteindre 40 l/m2 en une heure et plus de 180 l/m2 en quatre ou cinq heures. “Le danger est extrême”, a averti l'agence météorologique.

Suite à l'émission de l'alerte rouge de l'AEMET, le Centre de Coordination des Urgences de la Generalitat a lancé une alerte de protection civile via le système ES-Alert, avertissant de la possibilité de pluies potentiellement extrêmes.

Les municipalités des communes les plus touchées par la tempête qui a frappé Valence en octobre maintiennent actifs, dans la madrugada de ce jeudi (heure locale), de nombreux dispositifs de contrôle en raison des fortes pluies prévues dans ces mêmes localités.

La maire de Valence, María José Catalá, a appelé les Valenciens à faire preuve de beaucoup de prudence et, en cas de nécessité de déplacement, à le faire "dans la ville et avec les transports en commun". Parallèlement, la présence des patrouilles de police et des pompiers a été renforcée dans les localités afin de maintenir le contrôle tout au long de la nuit, a rapporté El País.

Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a annoncé ce lundi un décret d'aide aux personnes touchées par la DANA, qui comprend 110 mesures et est évalué à 3,765 millions d'euros, s'ajoutant aux 10,600 millions approuvés la semaine dernière.

Néanmoins, la Cour suprême a reçu neuf plaintes ou dénonciations contre des autorités, parmi lesquelles Sánchez et le président de la Generalitat Valenciana, Carlos Mazón, en raison de leur réaction face à la récente DANA.

Les accusations portent sur de présumés délits d'omission du devoir de secours ou d'homicide involontaire, selon des sources juridiques renseignées par Europa Press.

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