Une Cubaine n'a pas pu contenir ses émotions en découvrant pour la première fois l'immense variété et l'abondance d'un supermarché en dehors de l'île. Dans une vidéo qui a ému des milliers de personnes, la femme, entre rires nerveux et un mélange de joie et de tristesse, a expliqué ce qu'elle ressentait en comparant cette scène avec la pénurie qu'elle avait laissée derrière elle à Cuba.
La vidéo commence avec la personne qui filme demandant : « Qu'est-ce que tu as ? ». La réponse, pleine d'émotion, fut : « J'ai envie de pleurer ». Lorsque l'on lui a demandé la raison, la femme a répondu : « Parce qu'il y a beaucoup de nourriture... Trop de nourriture, ma fille. À Cuba, les gens souffrent de la faim, oh mon Dieu ». À la fin, quand on lui a demandé si elle était émue, elle a simplement répondu : « Trop ».
Le moment, partagé sur les réseaux sociaux, a déclenché une avalanche de réactions parmi ceux qui ont vécu des expériences similaires. "Cette émotion, nous l'avons tous ressentie lorsque nous sommes partis pour la première fois"; "J'ai vécu la même chose, j'ai pleuré en voyant tant de nourriture et en pensant à ceux que j'ai laissés derrière"; et "Chaque fois que je vais dans un marché, je pense à ma famille à Cuba et je ne peux pas m'empêcher de ressentir de la tristesse", ont été quelques-uns des commentaires les plus remarqués.
D'autres ont profité de l'occasion pour partager leurs propres expériences. L'un a écrit : « Ma mère a eu la même réaction la première fois qu'elle est venue en Italie, elle s'est mise à pleurer au marché » ; tandis qu'un autre a rappelé : « Il y a 28 ans, j'ai vécu quelque chose de similaire, j'ai mangé mes premiers raisins avec des larmes aux yeux ».
Cette réaction, mêlant surprise, nostalgie et émotion, est quelque chose que de nombreux Cubains reconnaissent comme habituel lors de l'émigration et face à une réalité si différente de celle qu'ils ont connue sur l'île. Toutefois, cela sert également de rappel de la dure situation à laquelle font face ceux qui restent à Cuba, où la pénurie demeure une part du quotidien.
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