Bien-être animal à Cuba : La loi existe, mais la protection des animaux errants n’est pas encore effective

Trois ans après le décret-loi sur le bien-être animal, les animaux errants à Cuba restent sans protection. Le manque de ressources, d'organisation et de volonté entrave l'application de la loi, aggravant ainsi leur situation.

Perro callejero (Imagen de referencia) © Unsplash
Chien errant (Image de référence)Photo © Unsplash

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Trois ans après son adoption, le décret-loi n° 31 sur le bien-être animal n'est toujours pas pleinement appliqué à Cuba, laissant les animaux errants abandonnés et sans protection dans les villes et les zones rurales.

Selon un article publié par la journaliste Lauren Pérez Muñoz dans le journal officiel Invasor, les problèmes commencent avec les insuffisances des cliniques vétérinaires étatiques, comme celle du municipio de Chambas, à Ciego de Ávila.

Bien qu'ils accueillent tous ceux qui se présentent avec leurs animaux de compagnie, ils manquent de médicaments, d'équipements et de fournitures de base nécessaires pour effectuer des procédures plus complexes.

« Que se passe-t-il avec les animaux errants ? », s'interroge l'auteure. La législation stipule qu'ils doivent être recueillis et transférés dans des centres d'observation et de réhabilitation, où ils pourraient ensuite être proposés à l'adoption, rendus à leurs propriétaires ou, en dernier recours, faire l'objet d'une euthanasie si nécessaire.

Cependant, ce processus n'est pas respecté, et les animaux abandonnés continuent de vagabonder dans des conditions extrêmes, s'exposant à la faim, aux maladies et à la maltraitance, a dénoncé la journaliste pro-gouvernementale.

Dans ce sens, Odarlys Pérez Oria, responsable de la santé animale à Chambas, a reconnu qu'aucune campagne de stérilisation ni de vaccination n'était réalisée, car la clinique ne dispose pas des équipements ni des médicaments nécessaires.

« Les Laboratoires Biologiques Pharmaceutiques (Labiofam), en charge de fournir les cliniques, n'ont livré des fournitures qu'une seule fois cette année », a-t-il souligné.

Ils ne disposent pas non plus de fil de suture, d'anesthésiques ni de tranquillisants, des fournitures essentielles pour garantir des soins vétérinaires adéquats.

D'autre part, le département d'Hygiène et d'Épidémiologie, qui par le passé pratiquait l'euthanasie sur les animaux errants, se consacre désormais uniquement à des campagnes de vaccination antirabique. Toutefois, celles-ci n'incluent pas les animaux de la rue, car il n'y a personne pour en revendiquer la responsabilité.

À Chambas, par exemple, 6 000 animaux ont été vaccinés cette année, bien qu'aucun d'entre eux n'appartienne à la population sans propriétaire.

Bien que l'article 12 du Décret-Loi stipule que le Centre National de Santé Animale (Cenasa) a l'obligation de mettre en œuvre des stratégies et des projets en faveur du bien-être animal, et que les organes locaux du Pouvoir Populaire sont responsables de la gestion et du financement de programmes communautaires à cet effet, la réalité est que le manque de ressources, d'organisation et de volonté a empêché l'application de ces dispositions, a dénoncé Invasor.

La situation des animaux errants est un reflet des lacunes structurelles et organisationnelles du système vétérinaire à Cuba.

Bien que la maltraitance et l'euthanasie indiscriminée aient été interdites, les animaux abandonnés continuent à ne pas avoir accès aux campagnes de vaccination, de stérilisation ni aux soins de base, ce qui perpétue leur souffrance et les rend porteurs de maladies qui touchent également la population.

Selon la journaliste, "les lois sont écrites, le véritable enjeu est qu'elles ne sont pas toujours appliquées; que ce soit parce qu'on ne peut pas, qu'on ne veut pas ou qu'on a oublié qu'elles existent".

Pour assurer un véritable bien-être animal, il est nécessaire de renforcer l'attention vétérinaire, d'étudier les populations d'animaux errants et de concevoir des stratégies efficaces garantissant leur soin et leur protection.

Après l'approbation du décret-loi sur le bien-être animal, les protecteurs ont exigé une modification de son texte, arguant que les sanctions n'étaient pas à la hauteur des actes de cruauté qui continuaient de se produire à Cuba.

Questions fréquentes sur le bien-être animal à Cuba

Quelle est la situation actuelle des animaux errants à Cuba ?

La situation des animaux errants à Cuba est critique. Bien qu'il existe le Décret-Loi n° 31 sur le Bien-être Animal, la protection effective de ces animaux n'a pas été mise en œuvre, les laissant exposés à la faim, aux maladies et aux abus, sans accès aux services de santé de base et de stérilisation.

Pourquoi le Décret-Loi sur le Bien-Être Animal n'est-il pas appliqué à Cuba ?

Le décret-loi sur le bien-être animal n'est pas appliqué de manière adéquate à Cuba en raison du manque de ressources, d'organisation et de volonté politique. Les cliniques vétérinaires manquent de médicaments et d'équipements nécessaires, et aucune campagne de stérilisation ni de vaccination pour les animaux errants n'est menée.

Quel est le rôle de la crise économique dans la situation des animaux à Cuba ?

La crise économique à Cuba a eu un impact négatif significatif sur le bien-être des animaux, les personnes priorisant leurs besoins fondamentaux, laissant ainsi leurs animaux de compagnie dans une situation précaire. Les refuges souffrent d'une pénurie de nourriture et de ressources, ce qui complique encore davantage la situation.

Que sait-on sur la maltraitance des animaux à Cuba ?

La maltraitance animale à Cuba est un problème croissant. Bien que le gouvernement ait reconnu une augmentation de ces cas et qu'il existe des moyens de signaler ces abus, le manque d'application effective des lois et les sanctions insuffisantes permettent à ces pratiques de se poursuivre. Des militants réclament des changements dans la législation pour protéger efficacement les animaux.

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