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L'organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW) a qualifié ce jeudi l'année 2024 de "calamiteuse" en matière de droits humains à Cuba, où le régime continue de réprimer toute forme de dissentiment et d'exercer des poursuites politiques contre les opposants, les activistes et les manifestants pacifiques.
Dans son nouveau Rapport Mondial, HRW a dénoncé des détentions arbitraires, de la torture, de l'intimidation et un environnement de plus en plus hostile pour ceux qui critiquent le gouvernement sur l'île.
Juan Pappier, sous-directeur de HRW pour les Amériques, a souligné que la grave crise économique à Cuba a exacerbé les violations des droits humains, affectant gravement l'accès de la population aux services de base tels que la santé et l'alimentation, a rapporté l'agence EFE.
"La répression systématique s'ajoute aux coupures de courant et à la pénurie de nourriture, impactant directement les droits économiques de la population," a déclaré Pappier dans ses propos au média cité.
Dans plusieurs cas, les détenus ont été soumis à l'isolement, à des mauvais traitements et même à la torture.
HRW souligne que l'absence de procédure légale adéquate et la soumission des tribunaux au pouvoir exécutif restent des constantes dans le système judiciaire cubain.
L'organisation a également dénoncé l'incarcération depuis 2021 de figures éminentes de l'opposition, comme le musicien Maykel Castillo, l'artiste Manuel Otero Alcántara et l'opposant José Daniel Ferrer, qu'elle qualifie de "prisonniers politiques".
De même, HRW a averti que les personnes qui critiquent le gouvernement sur les réseaux sociaux ou participent à des manifestations pacifiques sont fréquemment accusées de crimes et, dans de nombreux cas, encourent de sévères peines de prison.
En ce qui concerne les conditions dans les prisons, le rapport met en avant la surpopulation et le manque de mécanismes adéquats pour prévenir les abus, tout en soulignant que l'accès des groupes de défense des droits humains aux prisons reste restreint par le gouvernement cubain.
En ce qui concerne la situation économique, HRW a alerté sur la pénurie de produits essentiels sur toute l'île, y compris des aliments et des médicaments, ainsi que des coupures prolongées d'électricité touchant une grande partie de la population, avec des interruptions allant jusqu'à 20 heures par jour dans certaines régions.
L'ONG a également mentionné que le gouvernement cubain a demandé pour la première fois de l'assistance au Programme Mondial Alimentaire de l'ONU en raison de la grave crise alimentaire.
Bien qu'il reconnaisse l'impact des sanctions américaines, notamment l'inclusion de Cuba, jusqu'à mardi dernier, sur la liste des pays soutenant le terrorisme, HRW soutient que le régime cubain utilise ces mesures comme "prétexte" pour justifier ses abus et chercher un soutien international.
La ONG Prisoners Defenders (PD) a porté à 1 161 le nombre de prisonniers politiques à Cuba à la fin de 2024.
En décembre, 16 noms ont été ajoutés à la liste de l'ONG, mais finalement, le rapport mensuel a montré 13 de plus qu'en novembre, car trois prisonniers ont quitté la prison après avoir purgé entièrement leurs peines.
Cette semaine, après des négociations avec le Vatican et les États-Unis, le régime a accepté de libérer 553 prisonniers en échange de son exclusion de la liste des pays sponsors du terrorisme.
Questions Fréquemment Posées sur les Droits de l'Homme et la Répression à Cuba
Comment Human Rights Watch qualifie-t-elle l'année 2024 en matière de droits humains à Cuba ?
Human Rights Watch a qualifié l'année 2024 de "calamiteuse" en matière de droits humains à Cuba, en raison de la répression du régime contre les opposants, les activistes et les manifestants pacifiques, y compris des détentions arbitraires et des tortures.
Quelles sont les principales violations des droits de l'homme dénoncées dans le rapport de HRW sur Cuba ?
Le rapport de HRW dénonce des détentions arbitraires, des tortures et des intimidations, ainsi qu'un environnement de plus en plus hostile pour ceux qui critiquent le gouvernement sur l'île, avec l'absence d'un procès équitable et la soumission des tribunaux au pouvoir exécutif.
Quel impact la crise économique à Cuba a-t-elle sur les droits humains ?
La crise économique à Cuba a exacerbé les violations des droits humains, affectant gravement l'accès de la population à des services de base tels que la santé et la nourriture, en plus des coupures de courant prolongées.
Quelle est la situation des prisonniers politiques à Cuba selon HRW ?
Selon HRW, Cuba maintient en détention des personnalités éminentes de l'opposition, comme Maykel Castillo, Manuel Otero Alcántara et José Daniel Ferrer, qu'elle qualifie de "prisonniers politiques". Les conditions dans les prisons incluent la surpopulation et l'absence d'accès à des groupes de défense des droits humains.
Comment le gouvernement cubain répond-il aux accusations d'abus des droits humains ?
Le gouvernement cubain utilise les sanctions américaines comme "prétexte" pour justifier ses abus et chercher un soutien international, même si HRW soutient que cela n'excuse pas les violations constantes des droits de l'homme sur l'île.
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