Vidéos associées :
L'expresso politique cubain Luis Robles Elizástigui, connu sous le nom de "le jeune du panneau", a exprimé son mécontentement concernant les conditions de sa libération dans un message publié sur son compte Facebook.
Bien qu'il ait remercié ceux qui ont lutté pour sa libération, Robles a souligné qu'il ne se sent pas véritablement libre, car les restrictions imposées limitent sa liberté de mouvement et d'expression.
"Cette prétendue liberté n'est pas celle que nous méritons vraiment", a déclaré Robles, qui a été libéré jeudi après avoir presque purgé une peine de cinq ans pour s'être manifesté pacifiquement à La Havane en 2021, où il a été arrêté pour avoir brandi une pancarte demandant la fin de la répression et la libération des prisonniers politiques.
Le jeune a souligné que, bien qu'il soit chez lui avec sa mère, avec qui il traverse une période difficile en raison de la maladie de son père, la situation reste pourtant compliquée.
"Ici, penser comme on pense est un délit. Dire ce que l'on ressent est également un délit. Je ne crois pas qu'un être humain vivant de cette manière puisse être heureux", a-t-il ajouté.
"Je ne me sens pas heureux, car je n'aurais vraiment jamais dû traverser tout ce que j'ai vécu en prison, toute la souffrance de ma mère", a-t-il déploré.
Elle a dit que "la nouvelle ne m'a pas émue comme je pensais que cela m'émouvrait d'avoir la liberté, car je pense que vivre ainsi n'est pas ce que l'on mérite," a-t-elle souligné.
Robles était l'un des 553 détenus libérés dans le cadre d'une négociation médiée par le Vatican et le gouvernement des États-Unis, suite à l'annonce de la suppression de Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme.
L'Observatoire cubain des droits de l'homme (OCDH) a confirmé sa libération, et la mère de Robles, Yindra Elizástigui Jardines, a également indiqué que son fils était bien rentré chez lui, bien qu'il soit sous liberté conditionnelle.
Le cas de Robles est devenu un symbole de la lutte pour la liberté d'expression à Cuba, et sa condamnation, fondée sur des charges de "propagande ennemie" et de "désobéissance", a été largement critiquée par des défenseurs des droits de l'homme, qui estiment que les accusations étaient infondées.
Pendant son temps en prison, Robles a été transféré entre plusieurs établissements, y compris le Combinado del Este, une prison de haute sécurité, puis vers un régime de basse sécurité au camp de travail correctionnel La Lima.
Lors de son dernier transfert, sa mère a signalé des menaces de la Sécurité de l'État à l'encontre de son fils en raison de ses déclarations publiques sur les réseaux sociaux exigeant sa liberté.
Malgré les conditions difficiles, Robles a remercié ceux qui ont lutté pour sa libération et a exprimé son espoir qu'un jour les Cubains puissent jouir d'une véritable liberté.
Ce vendredi, le régime a déclaré avoir déjà libéré 127
Questions fréquentes sur l'excarcération de Luis Robles et la situation politique à Cuba
Pourquoi Luis Robles a-t-il été emprisonné à Cuba ?
Luis Robles a été incarcéré à Cuba pour avoir manifesté pacifiquement à La Havane en 2021, tenant une pancarte demandant la fin de la répression et la libération des prisonniers politiques. Il a été condamné pour "propagande ennemie" et "désobéissance", des accusations que de nombreux défenseurs des droits humains considèrent comme infondées.
Dans quelles conditions Luis Robles a-t-il été libéré ?
Luis Robles a été libéré sous liberté conditionnelle, ce qui implique qu'il reste soumis à des restrictions qui limitent sa liberté de mouvement et d'expression. Bien qu'il soit chez lui, il ne se sent pas véritablement libre en raison de ces conditions.
Que symbolise le cas de Luis Robles à Cuba ?
Le cas de Luis Robles est devenu un symbole de la lutte pour la liberté d'expression à Cuba. Son emprisonnement et sa libération ultérieure ont été largement critiqués, et sa personne représente la résistance contre la répression étatique sur l'île.
Quelles actions internationales ont influencé la libération de Luis Robles ?
La libération de Luis Robles faisait partie d'un accord médié par le Vatican et le gouvernement des États-Unis, qui a abouti à la libération de 553 prisonniers à Cuba. Ce geste a eu lieu après que Cuba a été retiré de la liste des pays soutenant le terrorisme par les États-Unis.
Archivé dans :