Le régime cubain réagit à son retour sur la liste des pays sponsorisant le terrorisme et évoque la dernière marche sur le Malecón

Le régime cubain, réincorporé sur la liste des pays soutenant le terrorisme par les États-Unis, accuse Washington de ses problèmes, ignorant son soutien à des organisations extrémistes et la crise interne générée par ses propres politiques.

Coupole du gouvernement cubain lors de la Marche du 20 décembrePhoto © X / @PresidenciaCuba

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Le régime cubain a réagi de manière prévisible et belliqueuse après sa réincorporation sur la liste des pays parrainant le terrorisme par le gouvernement des États-Unis, une décision qui, loin de reconnaître la réalité, a été qualifiée par La Havane comme une "attaque impérialiste".

La déclaration officielle, truffée de rhétorique propagandiste et de manipulations, vise à victimiser le gouvernement cubain et présenter les États-Unis comme l'agresseur, en omettant toute autocritique sur les pratiques répressives et le soutien historique à des groupes extrémistes à travers le monde.

Le chancelier cubain, Bruno Rodríguez Parrilla, a utilisé Twitter pour dénoncer la mesure américaine, affirmant que "rien ne justifie" cette décision et qu'elle "repose sur le mensonge".

Cependant, les faits contredisent le discours officiel, car le régime entretient des relations étroites avec des organisations terroristes et des gouvernements autoritaires, tels que la Russie, l'Iran, la Corée du Nord, le Nicaragua et le Venezuela, ce qui a suscité des inquiétudes au sein de la communauté internationale.

Dans sa déclaration officielle, le gouvernement cubain a insisté pour blâmer Washington pour tous les problèmes de l'île, depuis la crise économique jusqu'à l'exode massif de citoyens, le plus important de l'histoire récente. Néanmoins, les propres politiques du régime, caractérisées par la répression, le manque de libertés et l'inefficacité économique, sont les véritables causes de la dégradation de la qualité de vie à Cuba.

Le document publié par le Ministère des Relations Étrangères (MINREX) recourt à des arguments éculés, affirmant que "le blocus et les agressions" américaines visent à détruire la révolution, tout en ignorant les rapports indépendants qui mettent en évidence la corruption et le manque de transparence dans la gestion gouvernementale.

Dans ce sens, la société civile cubaine est chaque jour plus consciente du rôle de GAESA (Grupo de Administración Empresarial S.A.), un conglomérat qui contrôle plus de 70 % de l'économie dollarée du pays et qui agit en toute impunité contre les Cubains, étendant le « clientélisme », la corruption et le pillage des ressources du pays par une « élite extractive » qui avance vers l'instauration d'un système oligarchique, avec des inégalités croissantes et basé sur l'absence de droits et de libertés, comme le prescrivent les conseillers de Moscou.

Pour plus de désinvolture et d'impunité dans le mensonge, le régime cubain a mentionné dans sa déclaration la récente marche du 20 décembre sur le Malecón habanero, comme preuve d'adhésion populaire au projet de domination qui, depuis plus de 60 ans, s'est installé sur l'île sous le nom de "révolution". Est-ce avec cette mobilisation contrôlée par les autorités et sans spontanéité citoyenne que le régime cubain prétendait soutenir sa légitimité ?

Le retour de Cuba sur la liste noire des États-Unis est une conséquence directe de son historique de soutien à des mouvements déstabilisateurs dans la région et de son alignement avec des puissances qui défient l'ordre mondial promu par les démocraties occidentales. La narration du régime totalitaire cubain, qui cherche à attribuer toute responsabilité à Washington, ne parvient pas à dissimuler le mécontentement interne croissant ni la détérioration de la situation humanitaire sur l'île.

Alors que le régime insiste sur son discours de résistance, la réalité montre une Cuba en proie à la pire crise de son histoire récente, avec une population désespérée d'échapper à la situation et une économie au bord de l'effondrement. La véritable attaque ne vient pas de l'extérieur, mais de la propre direction au pouvoir, qui persiste dans sa politique de répression et de désinformation.

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