Le président des États-Unis, Donald Trump, a plaisanté ce samedi sur la possibilité de briguer un troisième mandat présidentiel, ce qui est interdit par la Constitution américaine.

“Ce sera le plus grand honneur de ma vie de servir non seulement une fois, mais deux, trois ou quatre fois”, a-t-il déclaré lors d'un rassemblement dans un casino de Las Vegas, Nevada.

Le commentaire a provoqué des rires parmi les participants, bien que Trump ait rapidement précisé qu'il ne prévoit de terminer que deux mandats, conformément aux règles constitutionnelles.

«Non, je servirai deux fois», a précisé le républicain, qui a occupé la présidence entre 2017 et 2021 et a récemment commencé son second mandat après une victoire sur Kamala Harris lors des élections présidentielles de novembre dernier.

Trump a utilisé le meeting dans le Nevada pour remercier les électeurs de cet État, essentiel pour leur soutien électoral.

Lors de l'événement, il était prévu qu'il élabore une proposition visant à supprimer les impôts sur les pourboires, une promesse bien accueillie à Las Vegas, bien qu'il n'ait pas fourni de détails supplémentaires.

Il a également profité de l'occasion pour passer en revue certaines des ordonnances exécutives qu'il a signées lors de sa première semaine au pouvoir, en soulignant le pardon accordé à près de 1 500 personnes impliquées dans l'assaut du Capitole du 6 janvier 2021.

« Bien sûr, je me suis senti très fier de gracier les otages du 6 janvier », a-t-il déclaré en faisant référence aux personnes condamnées pour des agressions survenues durant cet épisode violent.

Le législateur américain prend la blague au sérieux

Le débat sur un éventuel troisième mandat de Trump a pris de l'ampleur suite à une initiative du député républicain du Tennessee, Andy Ogles, qui a proposé de modifier le 22ème amendement de la Constitution, qui limite actuellement à deux mandats la présidence des États-Unis.

Selon Ogles, le leadership de Trump est crucial pour inverser ce qu'il a qualifié de "chaos, souffrance et déclin économique" de l'administration Biden.

Le congressiste a soutenu que Trump a besoin de plus de temps pour "restaurer la grandeur des États-Unis" et consolider les réalisations républicaines.

Cependant, la proposition d'Ogles fait face à des résistances, même au sein du Parti républicain, en raison des implications qu'elle aurait pour de futurs présidents, y compris des opposants comme Barack Obama.

La possibilité que l'ancien président démocrate revienne à la Maison Blanche est l'une des plus grandes préoccupations des secteurs conservateurs qui critiquent la mesure.

Le débat sur l'âge et la viabilité politique

Une autre des préoccupations est l'âge. Trump terminerait son mandat actuel à 82 ans, et s'il réussissait à obtenir un troisième mandat en 2032, il aurait 86 ans. Ce débat a également alimenté des critiques sur l'âge de Joe Biden, qui a quitté la présidence à 82 ans.

Malgré les doutes, l'amendement n'est pas si improbable d'un point de vue légal.

Le Parti républicain contrôle actuellement la Chambre des représentants, le Sénat et la Cour suprême, ce qui pourrait faciliter la voie à des modifications de la Constitution.

Cependant, le processus nécessiterait une approbation dans les deux chambres législatives et pourrait faire face à une résistance significative lors du débat public.

À cela s'ajoute qu'en principe, malgré les blagues à ce sujet, le président Trump lui-même ne semble pas enclin à un troisième mandat.

Questions fréquentes sur le troisième mandat de Donald Trump et ses implications