L'administration Trump progresse dans la construction du mur frontalier avec le Mexique : le DHS émet une exemption pour accélérer un tronçon en Californie

L'exemption vise à accélérer l'exécution des projets en suspendant des lois environnementales telles que la Loi Nationale sur la Politique Environnementale (NEPA), qui — selon le DHS — peuvent retarder les projets "pendant des mois, voire des années".

Avancement du mur frontalier avec le Mexique (Image de référence)Photo © Capture d'écran YouTube / Fox 7 Austin

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Le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis (DHS, pour son acronyme en anglais) a émis une dispense légale pour permettre la construction immédiate d'environ 2,5 milles de barrière frontalière dans le secteur de San Diego, en Californie.

Selon un communiqué officiel publié le 8 avril sur le site de l'Office des Douanes et de la Protection des Frontières (CBP), la secrétaire du DHS, Kristi Noem, a signé l'exemption en agissant sous des ordres exécutifs du président Donald Trump. Il s'agit de la première exemption émise sous l'administration actuelle et vise à accélérer la mise en œuvre des projets en suspendant des lois environnementales telles que la Loi nationale sur la politique environnementale (NEPA), qui — selon le DHS — peuvent retarder les projets "pendant des mois, voire des années".

Les projets inclus dans cette mesure sont le Jacumba Gap Wall Project, qui prévoit environ deux miles de construction ; le Smugglers Gulch Wall Project, avec environ 350 pieds ; et le SDC 4 Wall Project, qui cumule des sections de 600 et 1 500 pieds. Tous sont financés par des fonds du CBP correspondant aux exercices fiscaux 2020 et 2021.

«Cette exemption ouvre la voie à un déploiement rapide de barrières physiques là où elles sont le plus nécessaires, renforçant notre engagement en faveur de la sécurité nationale et de l'état de droit», a indiqué le communiqué officiel du DHS, diffusé via le portail de CBP.

Le compte officiel de CBP sur le réseau social X a partagé la décision avec un message affirmant : « La Secrétaire Noem et le DHS ont émis une dérogation pour accélérer la construction du mur dans le secteur de San Diego conformément aux ordres du président. Cela fait partie des efforts pour renforcer la sécurité et le contrôle à notre frontière sud. »

Depuis son retour à la présidence en janvier 2025, Donald Trump a réitéré son engagement en faveur de l'élargissement du mur à la frontière, l'un des piliers de son agenda migratoire. À peine une semaine après avoir pris ses fonctions, les travaux ont officiellement repris dans le secteur d'El Paso, au Texas.

En décembre 2024, lors d'une conférence de presse depuis Mar-a-Lago, Trump avait déjà annoncé son intention de reprendre le projet malgré l'augmentation des coûts. "C'est un processus très coûteux, un mur très cher", a-t-il déclaré, soulignant que le nouveau mur inclurait des matériaux plus résistants comme de l'acier renforcé et du béton. "Je terminerai le mur, que j'ai déjà en grande partie construit", a-t-il affirmé à cette occasion.

En parallèle à la construction, le gouvernement de Trump a également renforcé la présence militaire à la frontière. Début février dernier, des marines américains ont installé du fil barbelé sur le mur frontalier dans la zone de San Diego, Californie, près du port international de San Ysidro. Selon le Département de la Défense, le déploiement a inclus des membres du 1er Bataillon de Génie de Combat de la 1ère Division des Marines et a porté à près de 4 000 le nombre de soldats actifs en missions de soutien logistique et de patrouille le long de la frontière.

La délivrance de l'exemption intervient dans un contexte de durcissement général de la politique migratoire. Ce mardi, le DHS a commencé à envoyer des notifications de départ aux migrants qui sont entrés aux États-Unis par le biais de l'application CBP One. Les autorités ont annoncé l'annulation de leurs permis de séjour (paroles) et ont ordonné leur départ immédiat, avertissant des sanctions pénales et civiles en cas de non-respect.

Cette décision fait partie d'une politique plus large du gouvernement républicain qui a inclus la fin du programme de protection humanitaire pour les migrants de Cuba, d'Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, ainsi que la suppression du programme CBP One et la réactivation des Protocoles de Protection des Migrants, connus sous le nom de Reste au Mexique.

Questions fréquentes sur la construction du mur frontalier et les politiques migratoires de l'administration Trump

Qu'est-ce que l'exemption délivrée par le Département de la Sécurité Nationale pour la construction du mur en Californie ?

L'exemption émise par le DHS permet la construction immédiate d'un tronçon de 2,5 milles de mur frontalier à San Diego, Californie, en suspendant certaines lois environnementales qui pourraient retarder le projet. Cette mesure vise à accélérer la construction sous les ordres exécutifs du président Donald Trump et fait partie d'un effort plus large pour renforcer la sécurité à la frontière sud des États-Unis.

Quels sont les projets de construction du mur mentionnés dans l'exemption du DHS ?

Les projets inclus dans l'exemption sont le Jacumba Gap Wall Project, le Smugglers Gulch Wall Project et le SDC 4 Wall Project. Ces projets couvrent un total d'environ 2,5 miles de construction dans le secteur de San Diego, et sont financés par des fonds du CBP pour les exercices fiscaux 2020 et 2021.

Comment la politique migratoire de Trump a-t-elle affecté les migrants utilisant CBP One ?

La administration Trump a durci les politiques migratoires, y compris l'annulation des permis de séjour (paroles) pour les migrants entrant via CBP One. Un départ immédiat de ces migrants a été ordonné, et ils ont été avertis des sanctions pénales et civiles s'ils ne respectent pas l'ordre. De plus, la suppression de l'application CBP One a été annoncée.

Quel est l'impact des nouvelles mesures de sécurité à la frontière sud des États-Unis ?

Les nouvelles mesures ont abouti à une réduction drastique des passages illégaux à la frontière sud-ouest, atteignant des niveaux historiquement bas en mars 2025. L'administration Trump attribue ce succès à la mise en œuvre de politiques plus strictes et au renforcement de la présence militaire à la frontière.

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