«Je suis la fille d'Oshún» : Les gestes qu'une Cubaine de religion yoruba fait chaque jour pour se protéger

Une Cubaine yoruba virale sur TikTok partage ses rituels quotidiens pour honorer Oshún et se protéger, mettant en avant la santería comme une partie essentielle de sa vie et de sa culture à Cuba.

Fille d'Oshún aux États-UnisPhoto © @maite_oshun / TikTok

Une Cubaine religieuse yoruba est devenue virale sur TikTok après avoir partagé un témoignage émouvant sur sa dévotion et ses pratiques dans la santería, soulignant la pertinence de sa foi dans sa vie quotidienne et familiale.

« Je suis une religieuse yoruba et, bien sûr, le lundi, je m'occupe de mon Elegguá », commence par dire la femme, identifiée sur le réseau social comme @maite_oshun.

Dans son message, elle réaffirme son lien spirituel en tant que fille d'Oshún, déesse yoruba de l'amour, de la douceur et de la fertilité, et décrit plusieurs rituels et croyances qui font partie de son quotidien.

La religieuse explique que chez elle, il n'y a jamais de manque de cendres, de miel et qu'elle entretient un lien étroit avec ses eggún (esprits ancestraux), à qui elle accorde l'importance qu'ils méritent.

Il fait également référence à l'utilisation d'éléments de protection spirituelle, comme faire une croix sur la semelle des chaussures avant d'entrer dans certains lieux, et le coup de cloche à Oshún lorsqu'on est confronté à des difficultés.

« Quand mon fils est tombé malade, j'ai donné la main d'Orula pour le sauver », raconte-t-elle dans l'un des moments les plus personnels de la vidéo, où elle défend fermement sa foi : « Cette fille d'Oshún aime et défend sa religion ».

Le témoignage a généré des commentaires de soutien sur les réseaux sociaux, tant de la part de croyants que de personnes intéressées par la religion afrocubaine, une pratique avec de profondes racines culturelles sur l'île.

La religion yoruba —également connue sous le nom de santería ou règle d'Ocha— est l'une des expressions les plus ancrées de la spiritualité populaire à Cuba. Ses cérémonies, ses divinités et ses rites font partie intégrante du tissu culturel de nombreuses communautés cubaines, tant sur l'île que dans la diaspora.

Questions fréquentes sur la religion yoruba et les pratiques spirituelles à Cuba

Qui est Oshún dans la religion yoruba ?

Oshún est une divinité yoruba associée à l'amour, à la douceur et à la fertilité. Dans la santería, elle est syncrétisée avec la Vierge de la Charité du Cobre, patronne de Cuba. Oshún est vénérée pour sa capacité à apporter amour et prospérité à ses adeptes, et elle est communément représentée avec les couleurs jaune et doré.

Quelles sont quelques-unes des pratiques quotidiennes des religieux yoruba ?

Les pratiquants de la religion yoruba effectuent diverses pratiques quotidiennes pour maintenir leur foi et leur connexion spirituelle. Parmi ces pratiques figurent le soin d'Elegguá le lundi, l'utilisation de cascarilla et de miel dans le foyer, ainsi que la protection spirituelle par des croix sous la semelle des chaussures. Il est également courant de sonner la cloche à Oshún en cas de difficulté.

Pourquoi les religieux yoruba évitent-ils que l'on touche leur tête ?

Dans la religion yoruba, la tête est considérée comme un point de connexion spirituelle très important. Pour cette raison, les pratiquants évitent que quiconque leur touche la tête, ne permettant cela qu'à leurs parrains religieux, ou dans des situations spécifiques comme chez le coiffeur. Ce principe vise à protéger l'énergie et le lien spirituel de l'individu.

Que signifie installer un trône pour Oshún à la maison dans la religion yoruba ?

Monter un trône pour Oshún, c'est créer un espace sacré à la maison dédié à cette divinité. Cet espace est décoré avec des éléments et des couleurs caractéristiques d'Oshún, comme des tissus jaunes et dorés, des éventails et des miroirs. Les trônes sont utilisés pour réaliser des rituels et rendre hommage à Oshún, renforçant ainsi la connexion spirituelle du fidèle avec la divinité.

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Yare Grau

Originaire de Cuba, mais vivant en Espagne. J'ai étudié la communication sociale à l'Université de La Havane, puis j'ai obtenu un diplôme en communication audiovisuelle à l'Université de Valence. Je fais actuellement partie de l'équipe de CiberCuba en tant que rédactrice dans la section Divertissement.