Des documents officiels jamais vus auparavant jettent un nouveau jour sur l'assassinat du reggaeton cubain José Manuel Carvajal, connu sous le nom de El Taiger.
Le journaliste Javier Díaz, de Univision 23, a obtenu en exclusivité des rapports du Département du Médecin Légal du comté de Miami-Dade et de la Police de Miami qui retracent les événements depuis le moment où l'artiste a été trouvé blessé par balle le 3 octobre 2024, jusqu'à la réalisation de l'autopsie le 25 du même mois.
Le rapport d'autopsie précise que El Taiger a reçu une balle dans le front, à 2,5 cm en dessous de la partie supérieure du crâne. La balle a pénétré l'os frontal et le cerveau, provoquant un trauma crânien sévère.
Malgré avoir été transféré vivant au Jackson Memorial Hospital et avoir subi une chirurgie, l'artiste n'a pas pu se rétablir. C'est le 10 octobre à 15h00 que le détective Ventura a officiellement confirmé que la cause du décès était un arrêt cardiaque.
Bien que la blessure par balle ait été déterminante, l'arrêt cardiaque a été le dénouement immédiat, comme le reflètent les dossiers médicaux. L'autopsie a confirmé que la cause de la mort était les complications résultant de la balle dans la tête.
Les documents judiciaires révèlent que Carvajal souffrait d'une condition médicale préexistante, dissimulée pour des raisons de confidentialité, et qu'il avait un historique de consommation quotidienne d'alcool et de drogues illicites, y compris le crack, la cocaïne, l'ecstasy, le Tusi et le Percocet. Il n'était ni sous traitement médical ni en train de prendre des médicaments prescrits.
El Taiger est né à La Havane, il a déménagé dans le sud de la Floride il y a plus de huit ans et il n'avait pas de frères. Il était père de quatre enfants mineurs : Yaliet (14 ans), Luca (8 ans), Sofía (5 ans) et Anita (7 ans).
Après son décès, ses proches ont rencontré des difficultés pour autoriser le transfert et les démarches funéraires, car sa grand-mère maternelle, à qui appartenait le consentement légal, réside à Cuba et se trouve dans un état non verbal.
Por ailleurs, le principal suspect de l'assassinat, identifié comme Damián Valdez, a été arrêté à New York et extradé à Miami, où il a signé un document en vertu de la Loi Miranda et a décidé de ne pas témoigner. Dans ce document, rédigé également en espagnol, figurent sa signature ainsi que celle des témoins présents lors de la lecture de ses droits.
Bien que certains proches estiment qu'il pourrait parvenir à un accord avec le parquet pour éviter le procès prévu pour le 15 septembre, jusqu'à présent, Damián reste sur sa déclaration d'innocence.
Selon le rapport officiel, Carvajal a eu une discussion avec son fournisseur de drogue, qui lui a tiré dans la tête. Ensuite, l'agresseur a placé son corps dans le coffre de la voiture et l'a abandonné dans le parking d'un hôpital. C'est là qu'on a contacté le 911 et qu'a commencé la chaîne des notifications policières et médicales qui ont abouti à la confirmation du décès.
Le cas, qualifié d'homicide, suit son cours légal, mais les documents diffusés par Univision 23 confirment ce que beaucoup craignaient : la mort de l’artiste n'était pas seulement un crime, mais le dernier chapitre d'une vie marquée par la lutte contre les addictions, le déracinement et un environnement violent.
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