Les États-Unis avertissent les investisseurs étrangers : « Cuba n'est pas ouverte aux affaires »

Les États-Unis avertissent les investisseurs des risques liés aux affaires à Cuba, soulignant la corruption, les impayés et la manipulation économique.

Miguel Díaz-Canel et Raúl CastroFoto © X / @WHAAsstSecty

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Le gouvernement des États-Unis a émis ce mardi un avertissement public aux investisseurs internationaux concernant les risques liés aux affaires à Cuba, qualifiant le système économique de l'île comme un "environnement truqué pour favoriser le régime et ses alliés".

« Cuba n'est pas ouverte aux affaires — elle est réservée aux complices du régime », a écrit le Bureau des affaires de l'hémisphère occidental du Département d'État sur son compte officiel sur le réseau X (@WHAAsstSecty).

Selon le communiqué, le gouvernement cubain oblige les entreprises étrangères à créer des entreprises mixtes où l'État s'approprie au moins 60 % des bénéfices, tandis que le reste est "retenu" et est rarement remis aux partenaires étrangers.

De plus, il souligne que le régime a un historique de paiements manqués et de manipulation des conditions contractuelles en sa faveur.

La publication officielle insiste sur le fait que le véritable obstacle au développement économique de l'île ne sont pas les sanctions externes, mais la corruption interne, le manque de transparence et la manipulation du marché par l'État cubain.

« L'argent ne fuit pas Cuba à cause du monde extérieur. C'est la corruption du régime qui l'effraie », a déclaré le message.

Cette déclaration coïncide avec la publication d'un rapport officiel du Département d'État qui tient les régimes de Cuba et du Venezuela responsables de leurs respectives crises économiques, les attribuant à des décennies de corruption, de mauvaise gestion et d'autoritarisme.

Dans le cas cubain, le rapport dénonce qu'en 2024, le régime a consacré plus de 37 % de son investissement total au tourisme et à l'hôtellerie, en contraste avec un investissement minimal dans la santé et l'éducation, malgré les profondes carences auxquelles fait face la population.

Il est également à noter que des conglomérats militaires tels que GAESA concentrent le contrôle économique et pourraient privatiser des actifs clés au profit de l'élite dirigeante.

Bien que le gouvernement de La Havane n'ait pas encore répondu officiellement à la nouvelle déclaration américaine, il est prévisible qu'il réagisse avec son discours habituel sur le blocus économique, accusant Washington de tenter d'étouffer son économie et de saboter ses relations commerciales internationales.

Questions fréquentes sur l'avertissement des États-Unis aux investisseurs à Cuba

Pourquoi les États-Unis mettent-ils en garde les investisseurs étrangers contre le fait de faire des affaires à Cuba ?

Les États-Unis avertissent que le système économique cubain est conçu pour profiter au régime et à ses proches, obligeant les entreprises étrangères à former des joint-ventures avec l'État qui s'approprie au moins 60 % des bénéfices. Le régime a également un historique de non-paiement et de manipulation des conditions contractuelles.

Quels risques les investisseurs étrangers rencontrent-ils à Cuba ?

Les investisseurs font face à des risques de corruption et d'absence de transparence à Cuba. L'État cubain manipule le marché, s'approprie la majorité des bénéfices et paie rarement ses dettes, ce qui rend l'environnement commercial peu attrayant et risqué.

Quel est le véritable obstacle au développement économique à Cuba, selon les États-Unis ?

Le véritable obstacle au développement économique de Cuba est la corruption interne et la manipulation du marché par l'État, non les sanctions externes. Le régime cubain privilégie les intérêts de l'élite dirigeante au détriment du bien-être du peuple, ce qui empêche un développement économique durable.

Comment la priorisation du tourisme affecte-t-elle l'économie cubaine ?

La priorisation du tourisme à Cuba a entraîné un investissement disproportionné dans ce secteur, au détriment de domaines clés comme la santé et l'éducation. Malgré le faible taux d'occupation hôtelière, le régime continue d'allouer d'importants ressources au tourisme, ce qui reflète une politique économique immobile et déconnectée des besoins réels de la population.

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